“L’aide humanitaire fournie par l’Union européenne aux réfugiés sahraouis sera assurée jusqu’à mars 2012. Ma préoccupation est d’assurer une aide mois par mois, que nous continuions à fournir l’aide. Jusqu’à mars 2012 je suis tranquille” a indiqué, hier, M. Peter Zangl, directeur général à l’aide humanitaire et à la protection civile de la Commission européenne (ECHO) lors de la conférence de presse qu’il a animée au siège de la Délégation de l’U.E. à Alger (El Biar) à l’issue d’une visite de trois jours qu’il vient d’effectuer du 23 au 25 janvier 2011, dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf. En 2010 la Commission européenne a alloué 10 millions d’euros d’aide humanitaire aux réfugiés sahraouis. Depuis 1993 la Commission européenne a fourni une aide humanitaire évaluée à 170 millions d’euros pour répondre aux besoins vitaux des populations sahraouis au plan de l’eau, du logement, des soins médicaux. Environ 50% du budget va à l’aide alimentaire.
S’agissant des besoins en nourriture la situation est préoccupante, selon M. Peter Zangl, puisqu’on constate que les réfugiés souffrent de malnutrition et d’anémie. Nous sommes conscients de l’insuffisance de l’aide, note-t-il. Cette visite m’a permis de me rendre compte par moi-même des conditions de vie extrêmement difficiles des réfugiés sahraouis dans la région de Tindouf et de leurs besoins réels. L’aide humanitaire internationale est vitale pour la survie de ces personnes a souligné le responsable de l’U.E. Il a tenu à exprimer sa satisfaction après les discussions et contacts qu’il a eus avec les autorités algériennes, les partenaires de la Commission européenne (la famille du Croissant-Rouge en particulier, le président du Croissant-Rouge sahraoui, les agences des Nations unies et les O.N.G) et les autorités sahraouies. Avec les autorités algériennes, j’ai pu aborder les besoins et les possibilités d’améliorer les conditions de travail de nos partenaires non gouvernementaux et la question des taxes imposées à notre aide (TVA de 17%). L’entretien que j’ai eu ce matin m’a vraiment rassuré sur les intentions positives des autorités algériennes. Je repars avec la conviction que notre aide continuera à assurer la survie de milliers de familles extrêmement vulnérables d’une manière de plus en plus efficace.
Répondant aux questions des journalistes, M. Zangl notera que le danger principal dans les situations des réfugiés est que ces crises soient oubliées. La première chose est de veiller à ce que les responsables n’oublient pas. Les responsables de l’OMS sont conscient de cette crise. Deuxième chose au regard du problème de la malnutrition, il s’agit de travailler ensemble avec les responsables de la santé sahraouis pour bien comprendre la situation. Ce travail est en cours. Il faut un système de collecte des informations. On est en étroite collaboration avec tous les partenaires, les acteurs humanitaires présents ici sur place.
A une question sur le suivi de l’aide, M. Zangl, dira qu’il s’agit de mettre en place un sytème fiable qui fonctionne relativement bien et de s’assurer que les plus vulnérables qui ont besoin de l’aide en bénéficient.
A une question sur la position de l’U.E. concernant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, le responsable de la Commission européenne dira : “Nous soutenons le processus des Nations unies et toute aide pour la concrétisation de ce processus.”
M. Brahim
El Moudjahid, 26/01/2011
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