Révolte des Sahraouis : débat au sein de l’intergroupe parlementaire italien d’amitié avec le peuple sahraoui

Rome, 22/01/2011 (SPS) La révolte des jeunes sahraouis contre l’occupation marocaine fera l’objet d’un débat lundi, au sein de l’intergroupe parlementaire italien d’amitié avec le peuple sahraoui, a-t-on appris samedi à Rome auprès des organisateurs.

Ce débat auquel prendront part des parlementaires, des représentants des jeunes de partis politiques, des observateurs internationaux, sera notamment, axé sur la révolte des Sahraouis du « camp de la liberté » démantelé par la force en novembre dernier, près d’El Aaiun, capitale occupée du Sahara Occidental.

La rencontre organisée par l’association nationale italienne de solidarité avec le peuple sahraoui (ANSPS), basée à Rome, verra la participation du secrétaire d’Etat sahraoui chargé de la Jeunesse, Mohammed Mouloud Mohammed Fadel, a-t-on indiqué.

Dans un texte de présentation, l’ANSPS, rappelle que la révolte des Sahraouis contre l’oppression marocaine au Sahara Occidental a commencé le 10 octobre dernier, par la construction du « camp de la dignité » près d’El Aaiun.

« Leurs mots d’ordre étaient : travailler, étudier et mettre fin aux discriminations dans l’emploi, mais aussi le respect des droits de l’homme », ajoute le texte.

« C’est pourquoi, ils ont créé un espace de liberté, loin de l’oppression suffocante de l’occupant », précise l’association, qui rappelle le démantèlement de camp, à l’aube du 8 novembre, par l’armée marocaine.

« L’armée a investi et détruit le camp où il y avait 20.000 personnes, avec une violence inouïe. Même aujourd’hui, le nombre de morts est inconnu parce que les territoires sahraouis sont restés blindés par le Maroc », relève le texte.

« La revendication des jeunes sahraouis, en plus de l’emploi, était l’autodétermination et la liberté, qu’ils n’ont jamais vécues sous l’occupation militaire depuis qu’ils sont nés », souligne-t-on.

« Après l’évacuation de Gdeim Izik, les territoires occupés ont été interdits d’accès à une commission d’enquête indépendante, aux journalistes, observateurs internationaux et des avocats », ajoute-t-on.

Le texte fait état également, du contrôle de l’Internet par le régime marocain pour empêcher les jeunes de communiquer et de la fermeture de blogs, de journaux au Maroc qui sont favorables à la cause sahraouie.

Il rappelle également, les procès des militants sahraouis émaillés de violences contre les observateurs internationaux et les avocats des accusés.

« Combien de sahraouis vont encore de mourir, combien de procès à grand spectacle intenter, combien de sahraouis seront torturés (…) et combien de titres seront fermés au Maroc avant que l’Union européenne réagisse », se demande l’association. (SPS)

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