A l’occasion de la session plénière de Strasbourg du mercredi 19 janvier 2011, Lady Ashton, Vice-Présidente de la Commission européenne et Haut-Représentant de l’UE pour les affaires étrangères, et Gilles Pargneaux, député européen, ont évoqué les enjeux de sécurité au Sahel, en lien notamment avec l’exécution des deux otages français enlevés au Niger, ainsi que les risques d’extension des activités terroristes au Sahara Occidental. Lady Ashton, en réponse aux interrogations de l’eurodéputé sur la position européenne vis-à-vis du projet marocain d’autonomie du Sahara occidental pour stabiliser la région, a souligné que cette question figurerait prochainement à l’agenda de la réunion au Conseil des ministres européens des affaires étrangères.
Gilles Pargneaux a ainsi posé à Madame Catherine Ashton, dans le cadre de leurs débats, la question suivante : « Nous savons la porosité des frontières entre le Mali et le Sud Algérien, nous savons que, au-delà du Sahel, le Sahara occidental peut-être, demain aussi, source d’insécurité, au même titre que le Sahel aujourd’hui. En conséquence, pouvez-vous nous dire si vous envisagez d’adopter des initiatives notamment pour répondre au plan d’autonomie tel que le Royaume du Maroc l’a présenté devant l’ONU, et qui permettrait, je le crois, de sécuriser la zone et d’établir le dialogue nécessaire avec notamment les autorités algériennes? ».
Lady Ashton a répondu à la question de l’eurodéputé dans les termes suivants : « Ce sont des propositions que nous devons regarder de près. Je dois voir à qui l’on peut au mieux accorder notre soutien. Je suis toute à fait consciente, au vu de mes conversations avec les honorables Parlementaires, que ces questions, en particulier celles du Sahara Occidental, sont devenues centrales. Nous devons adopter une approche exhaustive. Nous allons continuer à travailler sur ce sujet. Cela fera partie des discussions que nous aurons au sein du Conseil des Affaires Etrangères, mais c’est également des points que nous soumettrons de nouveau au Parlement européen pour être certains que nous nous y prenons correctement ».
Source : Gilles Pargneaux, 21/01/2011
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