Sahara Occidental : la France, aurait-elle appris la leçon tunisienne?

Ça fait deux fois que la France impose son veto au Conseil de Sécurité contre l’élargissement du mandat de la MINURSO aux droits de l’homme pour permettre au Maroc de continuer sa sauvage répression contre une population civile sahraouie pacifique qui se manifeste contre l’occupation de sa terre et la spoliation de ses richesses naturelles. Un autre veto aussi contre une enquête internationale pour élucider la réalité de ce qui est arrivé au camp Dignité de Gdeym Izik, l’épopée historique du peuple sahraoui.

Le Front Polisario, par la voix du président de la RASD Mohamed Abdelaziz, s’est encore adressé, pour l’énième fois, au Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon, pour lui faire part de la situation dramatique des sahraouis dans les territoires du Sahara Occidental occupés par le Maroc et ne cesse de demander une enquête internationale sur les derniers évènements.

Le 30 avril 2011, le Conseil de Sécurité se réunira pour l’énième fois (30ème ou 40ème fois?) pour débattre sur la question du Sahara Occidental et le renouvellement du mandat de la MINURSO. Le Maroc sera de nouveau dans une position critique suite à ses agissements contre la population sahraouie et son obstruction du plan de paix onusien. La question au million est : Quelle sera la position de la France?

En sachant que Sarkozy et son épouse viennent de passer leurs vacances de fin d’année dans un palais du roi Mohamed VI, l’optimisme n’est pas de rigueur. Par conséquent, la solution de ce conflit qui traîne depuis plus de trois décennies et la construction d’un espace de coopération et de fraternité au Maghreb n’est pas pour demain la veille.

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