L’Italie pour une solution négociée sous l’égide de l’ONU

Le secrétaire d’Etat auprès du ministère italien des Affaires étrangères, Alfredo Mantika, a affirmé, concernant le conflit du Sahara occidental, que «l’Italie soutient une solution juste et équitable, mutuellement acceptable entre les deux belligérants, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité».
Cette déclaration vient en réponse à une question d’une députée italienne interpellant le gouvernement de Silvio Berlusconi sur sa position par rapport au conflit du Sahara occidental, notamment après les derniers événements survenus dans la capitale sahraouie Laâyoune. Le diplomate italien Mantika a rappelé que l’organisation des Nations unies demeure le seul cadre qui garantit une solution politique, juste et durable selon la philosophie de cette dernière. 

L’orateur a rappelé dans ce sens les déclarations du ministre italien des Affaires étrangères qui avait fait état, le 9 novembre dernier, de ses profondes préoccupations s’agissant des victimes et des blessés sahraouis après l’assaut donné par les forces marocaines contre le campement de Gdaïm Izik, non loin de la ville de Laâyoune. Dans sa réponse au nom du gouvernement italien, Alfredo Mantika a indiqué que l’Italie suit avec intérêt le conflit qui oppose le Front Polisario au royaume du Maroc sur le territoire du Sahara occidental, et ce en collaboration étroite avec ses partenaires européens. Le diplomate italien a révélé devant les députés que son pays a demandé «à maintes reprises» des deux parties la poursuite du dialogue ouvert par l’ONU, et ce «sans conditions préalables dans la perspective d’arriver à des résultats palpables dans ce processus», soulignant l’appui italien au médiateur onusien Christopher Ross. Il a rappelé que l’Italie a aussi favorablement accueilli la résolution européenne appelant l’ONU à faire la lumière sur les événements de Laâyoune. Au chapitre de l’implication de l’Italie dans cette dynamique, Alfredo Mantika a précisé que son pays est membre de la Minurso et qu’il a toujours eu une avance dans l’acheminement des aides humanitaires puisqu’en 2010, l’Italie a octroyé 300 000 euros pour le Programme alimentaire mondial, alors que l’accord était conclu avec la le représentant du Front Polisario en Italie sur la nature des aides.

«De plus, l’Italie, dit-il, a versé 530 000 euros dans le cadre du financement des activités du Haut-Commissariat aux réfugiés pour les camps de Tindouf afin de combattre la sous-alimentation, notamment chez les enfants.»
Y. M.
Le Jeune Indépendant, 15/1/2011

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