Ben Ali cède-t-il vraiment?!
En effet, bien avoir fait de belles promesses dans son dernier discours, d’avoir organisé une manifestation de joie par ses partisans, (entendre les coups de klaxons…sic!), d’avoir baisser les prix des produits nécessaires de base, d’avoir mis en veille son dispositif de censure et de ne pas se représenter en 2014, Ben Ali sait très bien que la démocratie ne s’installe pas aussi facilement que ça.
Première chose, libérer les dissidents. Laisser l’information se diffuser correctement (car actuellement, c’est la gabgie totale), ceci de façon à ce que les gens puissent s’exprimer et laisser ainsi des partis se former. Puis organiser des élections populaires afin que les citoyens puissent choisir leur parti et que ce dernier devienne représentatif au sein d’un gouvernement nouvellement créé. Avoir une cour de justice indépendante de l’Etat.
Ce sera un long apprentissage de la démocratie à un peuple a subi la dictature depuis sa décolonisation. Si ce serait aussi facile que cela, ça se saurait! l’Europe en fait la douloureuse expérience.
La démocratie n’est pas comme un robinet qu’on ouvre et l’eau qui en coule en fait automatiquement un état démocratique et ça, Ben Ali le sait très bien, lui qui n’a supporté aucune contradiction, quelle qu’elle soit.
Créer 300’000 postes d’emploi comme ça, d’un coup de baguette magique, il faudra qu’il donne la recette aux différents pays plongés dans la crise actuelle.
Bref, je ne sais que trop penser de ces paroles réconfortantes d’un dictateur qui a fait pété sa loi pendant presque 30 ans.
Il est vrai qu’aux yeux de la face du monde, déployer un dispositif policier et militaire contre une foule non armée, ça la mettait un peu mal au yeux du monde.
Et de penser à cette phrase d’un jeune plein de bon sens «Il va encore nous niquer, c’est sûr!»
Mais je garde l’espoir que le peuple tunisien va trouver la voie d’une politique démocratique. Zine el-Abidine Ben Ali a 74 ans et a mis suffisamment d’argent de côté pour ses vieux jours. Selon ses dires, il lui restera 3 ans pour redorer son blason et sortir du poste de dictateur en toute beauté. Rien à voir avec un Saddam Hussein ou un Nicolae Ceauşescu.
Quant au «rempart» contre le fondamentalisme, de citer ce professeur tunisien entendu hier, «Vous avez votre extrême-droite, laissez-nous nous occuper de nos fondamentalistes!»
Et toc!
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