Mort des deux otages : confusion sur le rôle des deux Nigériens remis par Paris à Niamey

Il y a toujours des zones d’ombre sur l’intervention militaire française le 8 janvier au Mali. Les premiers résultats de l’autopsie des deux jeunes Français enlevés et tués au Niger, indiquent que l’un d’eux a été tué par balles à bout portant, ce qui accrédite la thèse d’une exécution et que l’autre est mort victime de brûlures dans des circonstances encore à établir. L’hypothèse d’un tir qui aurait touché le réservoir de la voiture dans laquelle se trouvait ce dernier n’est pas exclue. Pendant ce temps, c’est encore la confusion à propos des deux personnes rapatriées à Niamey et que Paris avait désignées comme des ravisseurs. C’est l’identité des deux Nigériens blessés et rapatriés sur Niamey qui est au cœur de la controverse entre la France et le Niger.
 
Selon le ministère français de la  Défense, ces deux individus, habillés d’un uniforme de gendarme nigérien sont des suspects. Ils ont été arrêtés à l’endroit de l’intervention des forces spéciales françaises sur le territoire malien. Et pour Paris, leur présence aux côtés des ravisseurs en fait, sans conteste, des complices des preneurs d’otages. Pour Niamey, il en va tout autrement. Ces deux blessés nigériens sont bel et bien des gendarmes et non des terroristes. Deux autres ont d’ailleurs été tués dans les combats. Mais alors pourquoi leur présence au milieu des preneurs d’otages ?
C’est l’un des enjeux de l’enquête judiciaire qui s’est ouverte à Niamey sous l’autorité des Nigériens, en présence de magistrat et policiers antiterroristes français. Mercredi, une source judiciaire confiait à RFI que selon les premiers éléments de l’enquête, le véhicule des gendarmes était tombé dans une embuscade en territoire malien, Ils se seraient ainsi trouvés malgré eux associés aux ravisseurs.
La vidéo des opérations militaires devrait permettre de découvrir la vérité.
‘ai modifié la situation d’entrée, ici, en gardant des portes fermées. On est entrain d’installer des caméras de surveillance. Il manque maintenant de mettre en place un système d’alerte avec les autorités compétentes.
Zeyna Info, 13/1/2011

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