Les détenus d’opinion sahraouis dans la prison Akacha de Casablanca, Ali Salem Tamek, Ibrahim Dahane et Hamadi Naceri, ont décidé d’entamer une grève de la faim d’avertissement de 48h, à partir de mardi dernier. Les trois détenus, a indiqué l’agence de presse sahraouie (SPS), citant un communiqué du rassemblement des défenseurs sahraouis des droits de l’homme, ont affirmé que cette grève a été décidée en raison des conditions surprenantes dans lesquelles s’est déroulé leur procès. « En signe de protestation contre les mauvaises conditions dans lesquelles s’est déroulé leur procès ces trois détenus ont décidé d’une grève de fin de deux jours», a-t-on expliqué.
Dans le même contexte, les trois détenus ont précisé que les services de renseignement marocains ont empêché leurs familles d’assister aux procès et mobilisé un groupe de citoyens marocains et les avocats pour manifester devant et dans la salle d’audience scandant des slogans qu’ils ont qualifié de « racistes ». Les détenus, selon SPS, se sont soulevés contre ces comportements encouragés par le parquet général et la présidence de l’audience et contre les positions hostiles de certains avocats marocains qui sont en contradiction avec la loi et le droit à la liberté d’expression et d’opinion, insistant sur le soutien des associations des droits de l’homme, des observateurs, des journalistes et des avocats internationaux.
Les prisonniers sahraouis, ont demandé, au même titre, le respect des conditions d’un procès juste, l’amélioration de leur situation carcérale et le recouvrement des droits dont ils ont été dessaisis. Cette grève, a ajouté SPS, est la première du genre déclenchée par les trois détenus d’opinion sahraouis après leur transfère le 4 novembre dernier de la prison de Salé à Rabat à celle de Akacha à Casablanca, le tribunal militaire ayant été déclaré incompétent et les dossiers des détenus transmis au tribunal de première instance à Aïn Sbaâ.
Farid Houali
Le Courrier d’Algérie, 12/1/2011
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