Le Maroc gagné par la protestation : Grève du personnel de la Justice

Le personnel de la Justice marocain observera une grève de 3 jours les 12, 13 et 14 janvier suivie de sit-in de trois heures vendredi 14 janvier devant les tribunaux du Royaume, à l’appel du Syndicat démocratique de la justice marocain (SDJ).
Dans un communiqué publié par le SDJ, affilié à la Fédération démocratique du travail (FDT), il est expliqué que ces trois jours de protestation interviennent suite au refus du ministre des Finances, Salah-Eddine Mezouar de prendre part à une réunion convoquée par le Premier ministre Abbas El-Fassi pour trouver une solution à la grave crise qui secoue le ministère de la Justice depuis le lancement d’une série de grèves par les greffiers, rédacteurs judiciaires et délégués judiciaires.
Le syndicat considère que «le refus du ministre des Finances de prendre part à une réunion convoquée par le Premier ministre constitue le summum du mépris de la part d’un homme qui s’est qualifié lui-même d’homme d’Etat».
La réunion devait réunir, vendredi 7 janvier 2011, le premier ministre, les ministres de la Justice, Mohamed Naciri, de la Modernisation des secteurs publics, Saâd-Eddine El-Alami et le secrétaire du gouvernement Driss Dahak, en plus du ministre des Finances décrié.
Quelque 13.000 greffiers marocains observent un mouvement de protestation depuis deux ans frôlant la quarantaine de grèves en 2010 et qui paralysent tous les tribunaux du Maroc pour revendiquer la réforme de leur statut et de l’ensemble du personnel administratif et judiciaire.
Dans ses actions, le SDJ dénonce la fermeture de toutes les issues du cahier revendicatif du personnel de la justice, l’absence de toute volonté politique du gouvernement et de son désengagement, le manque de sérénité et d’efficacité du dialogue sectoriel et l’absence de solutions objectives aux multiples problèmes des greffiers.
Le syndicat proteste contre les mauvaises conditions de travail dans lesquelles évoluent les fonctionnaires de la justice estimant que rien n’a été entrepris par le gouvernement marocain pour donner plus d’impulsion aux mesures prises pour le secteur.
Le personnel de la justice observe une grève de 72 heures chaque semaine suivie de sit-in de protestation devant les tribunaux du Royaume, le port d’un brassard les jours de grève et une campagne d’un million de signature a été lancée pour faire aboutir ses revendications.
DNA-Algérie, 11/1/2011

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