Les trois détenus ont affirmé que cette grève a été décidée en raison des conditions extraordinaires dans lesquelles s’est déroulé leur procès. Ils ont précisé que les services de renseignement marocains ont empêché leurs familles d’assister aux procès et mobilisé un groupe de citoyens marocains et les avocats pour manifester devant et dans la salle d’audience scandant des slogans qu’ils ont qualifié de « racistes ».
Les détenus se sont soulevés contre ces comportements « encouragés par le parquet général et la présidence de l’audience » et contre les positions hostiles de certains avocats marocains qui sont en contradiction avec la loi et le droit à la liberté d’expression et d’opinion, insistant sur le soutien des associations des droits de l’homme, des observateurs, des journalistes et des avocats internationaux.
Les détenus ont demandé le respect des conditions d’un procès juste, l’amélioration de leur situation carcérale et le recouvrement des droits dont ils ont été dessaisis.
Cette grève est la première du genre déclenchée par les trois détenus d’opinion sahraouis après leur transfèrement le 4 novembre dernier de la prison de Salé à Rabat à celle de Oukacha à Casablanca, le tribunal militaire ayant été déclaré incompétent et les dossiers des détenus transmis au tribunal de première instance à Ain Sbaâ (Maroc). (SPS)
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