Un groupe de 16 immigrés sahraouis, arrivés mercredi par mer sur l’île espagnole de Fuerteventura après avoir vécu «cachés» à Lâayoune, va demander l’asile politique aux autorités espagnoles, indiquent vendredi plusieurs journaux. Les immigrés baseront leur demande sur le fait qu’ils ont participé au campement de protestation à Lâayoune, dont le démantèlement, début novembre par la police marocaine, a entraîné des violences dans cette ex-colonie espagnole sous contrôle marocain, et sur le fait qu’ils craignent pour leur «intégrité physique» en cas de rapatriement, rapporte le quotidien El Pais.
Selon le journal ABC, les demandeurs ont expliqué aux autorités espagnoles qu’ils fuyaient «la répression » et qu’ils se «cachaient» depuis plusieurs semaines à Lâayoune. Il est «probable que l’Espagne concède l’asile politique » à ces «fugitifs», selon une source juridique citée par El Pais.
Le démantèlement le 8 novembre à Lâayoune au Sahara occidental d’un camp de 15.000 contestataires sahraouis a entraîné des violences et des troubles dans cette région. Le Polisario avait fait état de dizaines de morts. Le Maroc a rejeté l’idée d’une enquête de l’ONU sur ces violences et refuse que la mission de l’ONU sur le Sahara, laMinurso, ait compétence en matière de droits de l’homme.
Le Quotidien d’Oran, 7/1/2011
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