Le parti pris par Jeune Afrique est flagrant et contraire aux principes de la déontologie du journalisme. Pire encore, en inventant des supposés liens des sahraouis avec le cartel de la drogue, JA ne fait que prendre ses lecteurs pour des imbéciles et entre de plein fouet dans le jeu du makhzen à un moment où la tension dans la région est montée d’un cran suite à l’agression marocaine contre les civils sahraouis au camp de Gdeym Izik. Un observateur chevronné ne peut donner crédit aux intoxications de Jeune-Afrique. Est-ce peut-être la crise financière qui pousse la rédaction de JA à taper si bas, à traiter l’information sur la base du principe « donnant-donant »?.
L’attitude de ce magazine est irresponsable et honteuse, car elle vise à jeter de l’ombre sur une situation déjà assez pourrie par le royaume alaouite qui se réveille d’un cauchemar appelé Gdeym Izik. Le roi Mohamed VI et ses courtisans ont choisi pour l’escalade et la stratégie de la tension. Avec le soutien français et espagnol, Rabat croit que le moment est propice pour appliquer le refrain légué par Hassan II : « Plus l’affaire se complique plus facile devient sa solution ». Une erreur monumentale, car un conflit régional ne profitera personne dans la région. Mais à force de voir le Sahara Occidental échapper de ses mains et de voir le statu quo se retourner contre lui, Mohamed VI est en train de perdre les pédales. Le Maroc a été mis à genoux, non par la première puissance régionale du Maghreb, l’Algérie, mais par un petit peuple courageux que les marocains appelaient « les frères de leurs chameaux ».
Au lieu de condamner l’attitude irresponsable des autorités marocaines, JA relance son offensive contre les sahraouis. Pas étonnant de la part d’un magazine dirigé par François Soudan, un grand ami de Baba Sayed, ancien représentant du Polisario à Paris. Un être aussi insignifiant que méprisable. Mais on le sait bien, qui se ressemble s’assemble.
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