Le Polisario pointe du doigt la France et l’Espagne

Comme prédit par de nombreux observateurs, les discussions informelles tenues il y a quelques jours entre le Maroc et le Polisario près de Manhasset n’ont pas connu d’avancée notable en raison de l’intransigeance marocaine qui campe toujours sur ses positions.
Selon le Ministre sahraoui des affaires étrangères, M. Mohamed Salem Ould Salek « aucune avancée n’a été enregistrée à ce jour ». « Aucune avancée ouvrant la voie à une solution politique permettant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale de l’Onu, n’a été enregistrée à ce jour », a-t-il déclaré hier lors d’une conférence au quotidien gouvernemental El Moudjahid.
A l’origine du blocage, le Maroc. « Le Maroc a dressé de multiples obstacles, en conditionnant tout progrès dans les négociations à l’acceptation à l’avance de sa souveraineté sur le Sahara occidental, contrairement à l’appel du Conseil de sécurité pour des négociations substantielles sans condition préalable et de bonne foi », a-t-il dit.
Mais pas seulement, il y a aussi la France et le gouvernement espagnol actuel. « Les efforts louables déployés par l’Onu pour surmonter les obstacles inacceptables dressés par le Maroc pour prévenir l’expression libre du peuple sahraoui n’ont pu aboutir, à ce jour, à cause de l’intransigeance du gouvernement marocain et la complicité de la France, membre permanent du Conseil de sécurité et du gouvernement espagnol actuel qui, depuis 2004, ont voulu, tous les deux, légitimer le fait accompli colonial marocain », a accusé le diplomate sahraoui.
« La présence de la France et de l’Espagne au sein du groupe des « Amis du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental » eut empêché une action positive et nécessaire du Conseil de sécurité pour faire respecter les accords conclus entre les deux parties et l’accomplissement de la Minurso de son mandat », a-t-il ajouté.
Rappelant que le Front Polisario « a réaffirmé lors de cette réunion son acceptation des trois choix dans le cadre de l’autodétermination, à savoir l’indépendance, l’autonomie où l’intégration au Maroc », Mohamed Salek a indiqué que «le chemin emprunté par le nouveau monarque du royaume voisin est périlleux et comporte des risques incalculables ».
« Les vrais amis du Maroc, de la région du Maghreb et de la paix, doivent conseiller à Mohamed VI à honorer les engagements qui, au nom du royaume, furent négociés par son père en 1991 sous les auspices de l’Onu », a-t-il exhorté.
Sofiane.T

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