Le Président de la Commission de l’Union Africaine participe à Alger à une conférence internationale célébrant le 50ème anniversaire de la Résolution 1514 de l’Assemblée Générale de l’ONU

ADDIS ABEBA, Ethiopie, 15 décembre 2010/African Press Organization (APO)/ — Le Président de la Commission de l’Union Africaine, Dr. Jean Ping a effectué du 12 au 14 décembre 2010 une visite de travail en Algérie à l’invitation du gouvernement algérien pour prendre part à la conférence internationale célébrant le 50ème anniversaire de la Résolution 1514 de l’Assemblée Générale des Nations-unies portant sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux.
 
Près de 200 personnalités du monde politique, médiatique et culturel étaient invitées à cette conférence, dont notamment, Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigeria, Thabo Mbeki, ancien président sud-africain, Kenneth Kaunda, doyen des chefs d’Etats africains, Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe ainsi que Tayé-Brook Zerihoun, sous-secrétaire général aux Affaires politiques représentant le secrétaire général des Nations unies.
 
La conférence a duré deux jours; elle a été solennellement ouverte le 13 décembre par le Président Algérien Abdelaziz Bouteflika, et s’est déroulée en ateliers avec pour thèmes “la contribution de la résolution 1514 au processus d’émancipation des peuples” et “rôle des médias et du cinéma dans l’expression du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes”.
 
Lors d’un discours prononcé à cette occasion, le Président de la Commission de la Commission de l’Union Africaine, Dr Jean Ping a tenu à féliciter l’Algérie et son Président pour l’initiative heureuse de célébrer cet important évènement et pour y avoir invité d’augustes personnalités africaines et internationales dont la seule évocation du nom rappelle la glorieuse et exaltante lutte pour la libération du continent.
 
Dans ce contexte, le Président Ping a rappelé le rôle d’avant garde joué par l’Algérie dans la lutte héroique pour son indépendance, ainsi que le soutien inconditionnel qu’elle a apporté aux peuples et aux pays africains luttant pour leur émancipation.
 
En cinquante années, a poursuivi le Président de la Commission «il convient de reconnaître que la mise en œuvre de la résolution 1514 de l’Assemblée générale des Nations unies a permis de réaliser des progrès immenses dans la libération des peuples et des territoires sous domination coloniale. » Il a ajouté que « Ce processus reste encore à parachever, y compris en Afrique, puisque le Sahara Occidental figure parmi les 16 territoires non-autonomes, au sens de la Charte des Nations unies. A cet égard, nous ne devons pas oublier que le Sahara occidental, qui est un État membre de l’Union africaine, a encore précisé le Président Ping «attend l’organisation, au bénéficie de son peuple, d’un référendum d’auto-détermination pour lui permettre de choisir librement son avenir.»
 
Evoquant la deuxième phase pour l’accomplissement de l’émancipation totale de l’Afrique, le Président Ping a précisé que celle-ci porte sur le développement économique, l’intégration et l’approfondissement des processus démocratiques. La naissance de l’Union africaine (UA), a-t-il dit, répond à ces objectifs en reconnaissant que «les défis qui restent à relever sont énormes et requièrent la même audace, la même détermination et la même persévérance sinon davantage que celles dont nos pères et nos aînés ont fait preuve pour défaire le colonialisme, l’apartheid et le racisme. »
 
A cet égard, le Président de la Commission a mis en exergue la nécessité d’engager de nouveaux combats pour que la centaine des pays indépendants issus de la Résolution 1514 puissent jouer pleinement leur rôle dans la prise de décision internationale, exercer la plénitude de leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels et agir pour plus de démocratisation du système onusien, en somme réaliser la restructuration de la gouvernance mondiale. Et d’ajouter, que l’Afrique doit et peut participer de droit à ces nouveaux combats, en s’appuyant sur ses valeurs humaines, le nombre de sa population, la force de sa jeunesse, la détermination de ses femmes, la contribution de sa diaspora, la richesse de son environnement et l’abondance des ressources de son sol et de son sous-sol. »
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Le Président Ping a conclu son discours en affirmant que la Commission de l’Union Africaine est convaincue que l’Afrique, nourrie des valeurs de la libération, a plus que jamais vocation à être artisan et bénéficiaire d’un nouvel ordre de l’intelligence humaine au service d’une paix et d’une prospérité équitablement partagées.
 
SOURCE : African Union Commission (AUC)
Organisation de la Presse Africaine, 15/12/2010
 

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