De retour des camps des réfugiés sahraouis
Une délégation américaine témoigne de la répression marocaine
«Au cours de notre séjour aux camps des réfugiés sahraouis, nous avons ressenti les souffrances de la population sahraouie. Depuis 35 ans, le peuple sahraoui vit dans la peur et sous embargo marocain.
L’élan de solidarité pour la cause sahraouie s’intensifie. Hier, une forte délégation américaine, composée d’acteurs de la société civile solidaire avec le peuple sahraouie dont le président de Défense Forum Fondation, le président de Institute of Liberty, le président de Young American Broadcasters, Humain Rights et de reporters journalistes ont dénoncé la répression marocaine exercée sur le peuple sahraoui. De retour des camps des réfugiés sahraouis (Tindouf), les membres de la délégation américaine ont été informés, lors de leurs rencontres avec les responsables sahraouis, de la violation des droits de l’homme dans les territoires occupés, du pillage des richesses naturelles et surtout de la «sauvagerie» des forces militaires marocaines lors de la dernière attaque sur le camp de Gdeim Izik, près de Laayoune occupée.
David Lippiatt, président exécutif et directeur de WC International et l’un des membres de la délégation a exprimé son «inquiétude sur l’utilisation de la violence par l’armée marocaine contre les civils». «Au cours de notre séjour dans les camps des réfugiés sahraouis, nous avons ressenti les souffrances de la population sahraouie. Depuis 35 ans, le peuple sahraoui vit dans la peur et sous embargo marocain. Il est temps de résoudre ce conflit par la voie pacifique», a déclaré le chef de la délégation américaine. Ainsi, ajoute-t-il, «nous avons constaté de visu la situation catastrophique dans les camps des réfugiés.
Pourquoi ce peuple est réprimé ?» s’interroge David Lippiatt qui dément les allégations et les mensonges du Maroc sur la situation dans les territoires occupés. Les membres de la délégation américaine ont écouté, au cours de leur séjour, des témoignages accablants de personnes ayant fui les territoires occupés sur les violences des droits de l’homme et l’exploitation par le Maroc des richesses naturelles du Sahara occidental. Après avoir mis en avant les efforts courageux de l’Algérie pour parvenir à une solution réaliste de nature à clore définitivement le conflit du Sahara, il a déploré les positions figées du Maroc qui cherche à entraver le processus de négociation et perdurer le conflit. Le chef de la délégation américaine a mis en relief la pertinence de la résolution de l’ONU qui plaide pour un référendum d’autodétermination. La délégation américaine a appelé la communauté internationale à se mobiliser davantage pour libérer la dernière colonie du contient africain, promettant de transmettre les doléances du peuple sahraoui à leurs organisations dans le but de faire pression sur l’administration Obama afin «de prendre des décisions justes».
Il est utile de rappeler que cette rencontre intervient quelques jours avant l’entame du énième round de négociations entre le Front Polisario et le Maroc sur le Sahara occidental. Cette réunion aura lieu du 16 au 18 décembre à Manhasset (New York) sous l’égide des Nations unies. La troisième réunion informelle s’était tenue les 8 et 9 novembre dernier à l’issue de laquelle les parties avaient convenu de se réunir à nouveau au mois de décembre ainsi qu’au début de l’année prochaine. A souligner également qu’Alger abritera demain et après-demain une conférence internationale à l’occasion du 50e anniversaire de l’adoption de l’ONU une résolution consacrant le droit des pays et des peuples colonisés à l’autodétermination et à l’indépendance.
Par Hocine L.
Le Jour d’Algérie, 13/12/2010
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