L’Algérie s’est opposée à un projet de convention de zone de libre-échange maghrébine présenté lors d’une rencontre des ministres du Commerce qui s’est tenue en Libye au mois de juin dernier. Selon Mustapha Benbada, les autres pays de la région ont tenté d’imposer des mesures visant à permettre la libre circulation des personnes, des biens et d’accorder des facilités en termes de réalisation de marchés publics.
«Nous avions émis des réserves sur un certain nombre de dispositifs introduits au niveau du projet de la convention s’agissant d’une zone de libre-échange commerciale. Le document parlait de la libre circulation des personnes, des marchandises et de la question des marchés publics. En tant que partie algérienne, nous avons proposé que cette zone se limite aux échanges commerciaux. Nous allons nous rencontrer probablement le premier trimestre 2011 et nous verrons la réaction de nos partenaires maghrébins. Sur le principe, nous sommes d’accord, mais il faut que chacun prenne les considérations des pays membres. L’Algérie a des préoccupations dans ce sens», a-t-il expliqué jeudi dernier.
Au-delà des considérations économiques, les dispositions de ce projet de convention sont contraires à la position politique de l’Algérie vis-à-vis du Maroc. L’acceptation du principe de libre circulation des personnes signifierait, de fait, l’ouverture de la frontière avec ce pays.
Le Soir d’Algérie, 11/12/2010
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