Ghaza – Sahara Occidental : Deux prisons à ciel ouvert

Une mission parlementaire française voulant se rendre dans le territoire palestinien de Ghaza, s’est vue refuser l’entrée par les autorités israéliennes, contrairement à leur engagement initial, a-t-on appris jeudi auprès de l’Association France- Palestine. François Asensi, député PCF, membre de la délégation du groupe «France-Territoires palestiniens», de l’Assemblée nationale, a dans un communiqué, cité par l’association, déploré «cet inacceptable revirement des autorités israéliennes» soulignant que les parlementaires français «se sont ainsi trouvés privés de l’accès à un territoire autonome et librement administré». «Soucieuse de renforcer les échanges parlementaires et le processus de paix, la délégation française s’est attachée à rencontrer les deux parties en conflit, dans l’ensemble de ses composantes, depuis le Premier ministre palestinien jusqu’aux hauts responsables israéliens», at- il dit. «La fin de non-recevoir israélienne annihile ces patients efforts de coopération » a ajouté François Asensi. «Deux ans après la guerre sur Ghaza et au mépris du droit international, le gouvernement israélien maintient ce territoire sous un blocus injuste et désastreux au plan humanitaire», a rappelé ce député qui a souligné que «cet entêtement dessert autant les forces de paix qu’il n’attise les haines, sur fond de vexations et de privations du peuple palestinien». «L’isolement imposé à Ghaza mène le processus de paix droit à l’impasse», a encore déploré François Asensi qui a tenu à renouveler son appel à «la levée totale du blocus israélien» sur ce territoire palestinien. Décrété en juin 2007, le blocus affecte profondément la vie quotidienne des ghazaouis: fioul, gaz et gazole sont quasi introuvables et l’eau potable se fait rare sans compter l’embargo sur les médicaments. Plus de 70% des habitants de Ghaza vivent sous le seuil de pauvreté et près de 40% sont au chômage. 80% des 1,5 million des habitants de ce territoire sous occupation israélienne se retrouvent dépendants de l’aide internationale. Les restrictions sur l’importation de ciment rendent en outre impossible la reconstruction de 15 000 habitations abîmées ou détruites lors de l’opération «Plomb durci» menée en décembre 2008 par l’armée israélienne contre la population civile. 

Un autre point de ressemblance entre la lutte du peuple palestinien et celle du peuple sahraoui. Le Maroc a maintes fois, et la dernière il y a à peine quelques jours, empêche l’entrée au Sahara Occidental des députés européens, des ONG internationales reconnues, des journalistes, etc. 

Les israéliens ont participé à la construction du mur de défense marocain au Sahara Occidental. Un autre mur enferme les palestiniens dans leur propre terre au vu et su du Président du Comité Al-Qods, le néo-sioniste Mohamed VI, dont le souci principal est de trouver le moyen d’accueillir des hauts dignitaires sionistes comme Shimon Pérès pour être à l’avant-garde des pays qui affichent leur allégeance au sionisme international. Tout cela dans le but de recueillir des soutiens pour sa politique expansioniste.

Les Etats-Unis ont voté contre la volonté internationale de mener une enquête contre les crimes israéliens perpétrés à Ghaza. La France a fait de même pour cacher les crimes commis par le régime génocidaire de Rabat contre les sahraouis.



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