Moussa Touati : l’indépendance du Sahara dans un ou un an et demi au plus tard

Affirmant que son parti «se porte bien», Moussa Touati prévient :
«Le FNA sera la première équation politique en 2012»

Le Front national algérien (FNA) «se porte bien et sera la première équation politique en 2012», a affirmé hier son président, Moussa Touati, lors d’une conférence de presse animée au siége national du parti à Alger. Le FNA, qui prépare l’organisation de son conseil national prévu les 30 et 31 décembre courant, est fort de ses 1 874 élus et constitue déjà une menace pour les partis au pouvoir, ceux de l’Alliance présidentielle, soutient le conférencier qui considère que c’est cette position qui va crescendo qui a valu au parti qu’il ne bénéficie pas de la couverture médiatique des médias lourds comme il se doit. 
 
Au sujet des militants frondeurs, Moussa Touati dira : «Même s’ils n’ont pas encore exprimé leur démission du parti, nous considérons que les onze présidents d’APC n’en font plus partie dès lors qu’ils n’ont pas respecté leurs engagements vis-à-vis du citoyen et les principes fondamentaux du parti.» Abordant l’actualité liée à la scène nationale, le conférencier s’est prononcé contre le contenu de la loi de finances 2010-2011 dans la mesure où, explique-t-il, elle ne précise pas ce qui sera fait des budgets alloués aux différents secteurs. C’est le cas aussi des précédentes lois de finances qui ne stipulent pas les objectifs assignés à travers l’octroi de tel ou tel budget. Ce qui constitue, à ses yeux, la preuve que l’Etat est toujours dans la logique de dilapidation des deniers publics et de l’argent du contribuable. 
 
Interrogé sur le rejet par le président de l’Assemblée populaire nationale (APN) de la proposition de commission d’enquête sur la corruption, le conférencier s’est dit étonné de cette contradiction qui consiste à empêcher des députés de contrôler la destination des budgets sectoriels, alors que ce sont ces mêmes députés qui ont voté les mêmes lois. Sur la question du Sahara occidental, l’intervenant est convaincu que ce n’est qu’une question de temps, un ou un an et demi au plus tard, avant que le peuple sahraoui ne retrouve sa souveraineté. Moussa Touati s’en dit être convaincu en raison des récents développements survenus à la suite de l’attaque militaire marocaine contre le camp de Gudeim Izik, près d’El Ayoun, à savoir la position du Parlement européen et des Nations unies s’agissant de l’envoi d’une mission internationale en vue d’enquêter sur les conséquences de cette attaque. «Aujourd’hui, nous sommes face à une équation qui oppose les intérêts marocains et les intérêts espagnols», dira-t-il avant de saluer la position des parlementaires catalans qui exigent de leur gouvernement la reconnaissance du peuple sahraoui à son autodétermination. Abordant la cause palestinienne, le conférencier lance un appel à tous les Palestiniens en vue de suivre l’exemple des Algériens lorsqu’ils se sont unis pour libérer le pays du joug colonial et ne pas se contenter d’attendre les aides et autres interventions internationales. 
Par Mekioussa Chekir
La TRibune Online, 5/12/2010

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