Ana Romero à El Aaiun (photo El Mundo) |
Le représentant du Gouvernement espagnol a prévenu Ana Romero que si jamais elle sort à la rue pour poursuivre son travail d’information, il ne pourra pas garantir sa protection. La journaliste a raconté devant les microphones de la chaîne COPE la gravité de la situation dans laquelle elle se trouve : « J’ai peur par mon intégrité physique. Quand je vois des gens en train de me filer, je ne sais pas qui sont-ils. Je suis venu invitée par le Gouvernement espagnol et celui du Maroc et maintenant celui-ci essaie de me renvoyer avec des pratiques staliniennes. Le Maroc veut me chasser d’ici, mais il ne veut pas signer un ordre d’expulsion », a-t-elle a déclaré dans une conversation téléphonique.
Le directeur de El Mundo, Pierre J. Ramirez, a demandé au Gouvernement espagnol, au vice-président de l’Exécutif, Alfredo Pérez Rubalcaba, et au ministre d’Affaires Etrangères, Trinidad Jiménez, qu’ils fassent les démarches opportunes pour veiller à la sécurité de la journaliste, puisqu’elle a pu voyager au Sahara Occidental grâce à un accord entre l’Exécutif de Zapatero et celui du Maroc.
« Je fais appel au Gouvernement espagnol, à Rubalcaba, qui a été personellement impliqué dans l’accord et à Trinidad Jiménez, à qui corresponde de veiller sur la sécurité des Espagnols à l’étranger, pour qu’ils exercent son influence et protègent le travail professionnel d’Ana Romero à El Aaiún, qui n’a pas encore conclu »,a déclaré Pedro J. Ramirez dans le programme « Asi son las mañanas » d’Ernesto Sáenz de Buruaga.
Après avoir interdit l’entrée au Sahara Occidental de plusieurs journalistes espagnols, le Gouvernement a obtenu que le Maroc accepte l’entrée de deux rédacteurs, l’un de « El Pais » et l’autre de « El Mundo », les deux journaux de plus grand tirage national. L’envoyé de El Pais, Tomás Bárbulo, a décidé de quitter le Sahara Occidental il y a quelques jours.
Le directeur de El Mundo considère que le travail d’Ana Romero n’a pas fini parce que plusieurs faits restent encore à élucider en relation avec l’assaut au campement de protestation des sahraouis et des troubles postérieurs.
Be the first to comment