L’eurodéputé Luigi De Magistris, du parti Italie des valeurs (IDV), qui est l’un des auteurs de la résolution, a estimé après le vote que « nous continuerons à suivre de près la conduite des parties (au conflit) », avertissant que cela « pourrait affecter la reconduite de l’accord de pêche entre l’Union européenne et le Maroc, en mars 2011 ».
L’eurodéputé a appelé le Maroc à « s’abstenir » de commettre de « nouvelles violences » et à « s’engager dans des pourparlers de paix », estimant nécessaire « une enquête de l’Onu sur les derniers incidents violents et la mise en place d’un mécanisme de contrôle du respect des droits de l’homme dans la région ».
A propos de l’envahissement du camp sahraoui de Gdeim Izik (camp de la liberté), le 8 novembre par les forces armées marocaines, un autre eurodéputé, Guido Milano, du parti démocratique italien, a affirmé que c’était « vraiment une déception pour la démocratie et pour le Parlement européen ».
Il a ajouté que « nous devons utiliser tous les moyens à la disposition de l’Union européenne pour parvenir à un référendum d’autodétermination », au Sahara occidental et « rendre justice » au peuple sahraoui après « plus de 30 ans de souffrance ».
« Nous devons arriver, avec la plus grande fermeté possible, à une solution pacifique » au conflit sahraoui « qui prenne en compte la demande du peuple du Sahara occidental », a-t-il souligné.
M. Scurria, membre du parti du Peuple de la liberté italien au pouvoir, a assimilé le vote de cette résolution par le Parlement européen à un « acte de civisme ».
A cet égard, il a appelé à la tenue du référendum d’autodétermination au Sahara occidental tel que « promis par les Nations unies », plaidant pour un « suivi » de cette question par le Parlement européen.
Sur l’usage de la force par le gouvernement marocain au Sahara occidental, l’eurodéputé a rappelé que » le Front Polisario, en tant que représentant du peuple sahraoui, a toujours choisi la voie de la paix pour le recouvrement des droits » des Sahraouis.
« Il n’a pas attaqué les Marocains et a toujours accueilli les organisations internationales. Cette attitude ne peut pas être contrariée », a-t-il dit.
Dans une résolution votée la veille, le Parlement européen a condamné fermement les violents incidents dans le camp de Gdeim Izik lors de son démantèlement, ainsi que dans la ville d’El Aaiun, considérant que les Nations unies « constitueraient l’organisation la plus à même de mener une enquête internationale indépendante en vue de clarifier les évènements, les décès et les disparitions ». (SPS)
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