Massacre du camp de Gdeim Izik : La Minurso savait

Selon le collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’homme (CODESA), les marocains interdisent aux familles sahraouies de rendre visite à leurs proches à la Carcel negra  (prison noire) dans la ville occupée d’El-Ayoun. Le motif ? Ils se trouvaient dans le camp de Gdeim Izik. C’est la troisième «  trouvaille » des autorités coloniales marocaines pour justifier leur   mesure « arbitraire » après l’encerclement de  la prison et l’interdiction des visites  conformément aux instructions de la délégation générale de l’administration pénitentiaire. 
Rabat refuse  de se prononcer sur le sort des 2000  disparus au risque de susciter la colère des familles qui passent leur temps devant les commissariats, les tribunaux, les hôpitaux et les prisons. Selon le CODESA, les familles ne peuvent ni rendre visite ni faire parvenir de la nourriture, des vêtements, des produits d’hygiène et des couvertures aux  126 détenus politiques à Carcel negra . Même les Sahraouis blessés par balles qui sont dans l’hôpital militaire d’El-Ayoun occupée en attendant les poursuites judiciaires pour des charges « pénales » n’ont pas droit aux visites. Le massacre à huis clos des sahraouis entamé le 8 novembre Gdeim Izik ne semble pas prêt de s’arrêter. Les forces marocaines continuent leurs incursions  dans les quartiers à force densité sahraouie à El Ayoun occupée et leurs  arrestations sommaires de jeunes qu’elles conduisent souvent à des destinations inconnues. 
Pour le Front Polisario, ce qui se passe actuellement dans les territoires occupés s’apparente à un « plan d’épuration ethnique ». D’où son appel pressent à la communauté internationale pour  ouvrir les territoires occupés aux observateurs étrangers et à la presse, la libération des prisonniers, la levée de l’embargo et… l’envoi urgent d’une commission internationale indépendante pour enquêter sur les violations et les crimes perpétrés avec la complicité de  la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental.  
Alexander Ivanko, le principal conseiller politique du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Sahara occidental et Hany Abdelaziz,0 le chef de la Minurso, reconnaissent qu’ils ont été informés « officieusement » par les autorités marocaines de l’attaque de Gdeim Izik.
Horizons, 25/11/2010

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