Sahara occidental : des syndicats britanniques condamnent l’attaque du camp de Gdeim Izik, près d’El Aaiun occupée

Londres, 20/11/2010 (SPS) Plusieurs syndicats britanniques ont condamné samedi à Londres l’attaque perpétrée le 8 novembre contre le « camp de la liberté » près d’El Aaiun, capitale du Sahara occidental occupé, appelant le gouvernement à condamner avec la communauté internationale ce massacre.

Dans une déclaration publique, les responsables des syndicats des universités et collèges, de l’Union des sapeurs-pompiers et du syndicat de l’union des services publics et commerciaux, qui comptent parmi les plus importants en Grande-Bretagne, ont affirmé qu’ »en tant que syndicalistes, nous ne pouvons pas simplement constater que les droits des gens ordinaires soient foulés aux pieds de cette manière ».

« Pendant trop longtemps, écrivent-ils dans cette déclaration, la Grande-Bretagne a demandé de soutenir le processus de paix parrainé par l’ONU mais a omis d’appliquer la pression politique et économique nécessaire pour convaincre le Maroc de l’obligation de respecter les droits du peuple du Sahara occidental ».

« Notre ministre des Affaires étrangères doit donc prendre les devants avec la communauté internationale pour condamner ce massacre et en précisant qu’à moins que le Maroc se conforme aux résolutions de l’ONU, les sanctions doivent suivre », soulignent les syndicats britanniques.
Le 8 Novembre les forces de l’armée marocaine ont détruit un camp regroupant quelque 25.000 civils pacifiques et non armés en dehors d’El Aaiun occupée, ce qui démontre la volonté du Maroc de maintenir son occupation illégale du pays, lit-on dans cette lettre.

Les syndicats mettent en exergue le fait que les Sahraouis ont manifesté pacifiquement pour demander leurs droits politiques. Toutefois, « le Maroc a répondu à ce défi à son occupation par des bombes lacrymogènes, des canons à gaz et à l’eau et le conflit qui a suivi a laissé plusieurs morts et de nombreux blessés », soulignent les représentants syndicaux qui déplorent que ni les médias ni les observateurs internationaux n’ont été autorisés à visiter le camp. (SPS)

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