ROME, 08/11/2010 (SPS) Le président de l’association de solidarité avec le peuple sahraoui de Toscane (Italie) demande au secrétaire général des Nations unies d’intervenir face aux « violations répétées » des droits de l’homme au Sahara occidental, a-t-on appris dimanche à Rome auprès du représentant du Front Polisario en Italie, Omar Mih.
Dans cette lettre, co-signée par le maire de la ville de Campi Besencio, (Toscane), le président de l’association, Sandro Volpe, a rappelé « la mort du jeune sahraoui, assassiné le 24 octobre dernier, lors d’une intervention de l’armée marocaine contre des civils sahraouis qui voulaient rejoindre un camp de réfugiés, près d’El Aaiun ».
Il a ensuite demandé aux SG des Nations unies d' »intervenir en toute urgence auprès du roi du Maroc pour mettre fin à la répression dans les territoires occupés du Sahara occidental ». Sandro Volpe a fait part également au SG de l’ONU du « harcèlement » subi par les populations sahraouies dans les territoires occupés depuis l’annexion du Sahara occidental en 1975 et la répression dont elles sont victimes de la part des forces d’occupation marocaines.
Dans ce cadre, il a rappelé les différents rapports d’ONG internationales et du Haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, faisant état de « violations constantes » des droits de l’homme et de « répression » au Sahara occidental.
« Les observateurs internationaux témoignent aujourd’hui de la répression exercée contre les populations sahraouies qui ont fui la ville d’El- Aaiun pour s’installer dans un camp aux alentours et dont la situation s’aggrave de jour en jour du fait du siège de ce camp imposé par l’armée marocaine, empêchent leur approvisionnement en produits de première nécessité (nourriture, eau et médicaments) », souligne le texte.
Le président de l’association a, à cet égard, exhorté le secrétaire général de l’ONU à « faire tout ce qui est en son possible pour hâter le règlement du problème sahraoui » qui dure depuis 35 ans, et ce conformément aux résolutions des Nations unies.
Il a estimé que « l’échec de l’ONU face à ce problème minerait sa crédibilité et celle de la diplomatie internationale et contribuerait à l’aggravation des conditions de vie des milliers de Sahraouis » dans les territoires occupés.
Auparavant, Sandro Volpe a rappelé l’avis de la Cour internationale de justice de la Haye de 1975, réaffirmant que le Sahara occidental est un territoire non-autonome, et qui nécessite « l’autodétermination du peuple sahraoui ».
Il a ajouté que « depuis l’occupation de ce territoire par le Maroc, une partie du peuple sahraoui a été poussée à l’exil », alors que les Sahraouis des territoires occupés, qui manifestent contre leurs conditions vie, sont réprimées ».(SPS)
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