Un parti allemand appelle à la levée de l’état de siège imposé sur le camp de Gdeim Izik près d’El Aaiun

Berlin , 02/11/2010 (SPS) Le Parti de gauche allemand a appelé à la levée de l’embargo imposé par les forces de sécurité marocaines sur le camp de Gdeim Izik et l’ouverture d’une voie devant permettre l’approvisionnement des personnes déplacées en nourriture, médicaments et eau potable, a précisé une recommandation approuvée lundi, par le parti à la clôture des travaux de son congrès.

Le parti allemand a condamné la violence pratiquée contre des innocents sans défense par les forces de sécurité marocaines qui ont abattu par balle un adolescent de 14 ans et blessé cinq autres, a-t-on ajouté.

Il a en outre rappelé que le déplacement de milliers de sahraouis en dehors des villes vise à attirer l’attention de la communauté internationale sur la « déception » des Sahraouis en raison de la répression et la marginalisation exercée à leur encontre dans les territoires du Sahara occidental sous occupation marocaine, ainsi que le pillage illicite des ressources naturelles de leur pays par le Maroc.

« Les Sahraouis sont déçus par l’échec de l’ONU à faire aboutir ses engagements pour la décolonisation, malgré la présence depuis 1991 de la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) », a regretté l e parti.

« Les citoyens sahraouis sont victimes des violations atroces des droits de l’homme par les forces de sécurité marocaines, selon les rapports de la Haut Commissaire aux droits de l’homme, le Parlement européen et Amnesty International », a ajouté la recommandation parvenue à SPS.

Le service juridique du Parlement européen a déclaré en février dernier dans un avis juridique que « la pêche des navires européens dans les eaux territoriales du Sahara Occidental représente une violation du droit international ».

Le nouvel avis confirme que « des bateaux européens pêchent dans les eaux poissonneuses du Sahara Occidental en vertu de l’accord de pêche entre l’UE et le Maroc et que la population sahraouie du Sahara Occidental n’a jamais été consultée et n’a jamais reçu de contrepartie pour l’exploitation de ses propres et riches ressources halieutiques », rappelle-t-on.

Cette illégalité a été confirmée par l’ancien conseiller juridique de l’Organisation des Nations Unies, M. Hans Corell, l’année 2002, tant que le peuple sahraoui n’a pas été consulté directement et n’a pas décidé de ses conditions. (SPS)

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