Mehdi Ben Barka, dissident marocain fondateur de l’Union nationale des forces populaires, devenues USFP en 1975, avait été arrêté le 29 octobre 1965 en plein Paris par des policiers. Il n’a pas réapparu depuis et son corps n’a jamais été retrouvé.
Bachir Ben Barka a réaffirmé sa quête « inlassable » de la vérité sur la disparition de son père Mehdi, opposant marocain enlevé en 1965 à Paris, évoquant cependant une « petite avancée » dans le dossier.
Dans un entretien à l’APS, au lendemain du traditionnel rassemblement à Paris, pour « exiger que toute la lumière soit faite sur l’enlèvement et l’assassinat de Mehdi Ben Barka », le fils du militant de la Tricontinentale a affirmé que ce « combat pour la vérité se poursuit résolument et avec détermination ».
Il a révélé que de « petites avancées ont succédé aux reculs » dans cette affaire, précisant qu’une « récente perquisition a été effectuée par le juge d’instruction Patrick Ramael au siège des services secrets français, la DGSE à Paris ».
«C’est un pas en avant, mais aucun élément ne permet de savoir si les dizaines de documents dont disposera le juge permettront une avancée significative dans l’éclaircissement des circonstances de la disparition de mon père », a-t-il estimé.
Revenant sur la dernière décision du ministre français de la Défense de lever le secret-défense sur une partie des documents saisis par la CCSDN, le fils de l’opposant marocain s’est demandé « pourquoi ce double filtrage, le premier ayant eu lieu au siège même de la DGSE ».
« A partir de quels critères, certains des documents ne sont-ils pas déclassifiés » ? s’est-il aussi interrogé.
Bachir Ben Barka a par ailleurs dénoncé la « complicité des deux Etats marocain et français à continuer à protéger les auteurs et les complices du crime dont a été victime (son) père, à empêcher des témoins-clés de s’exprimer devant la justice, usant et abusant de la raison pour faire obstacle à l’action de la justice et pour bafouer le droit de ma famille à toute la vérité ».
Il a critiqué le « fait que du côté marocain, aucune archive n’est accessible, aucun témoin n’est entendu », rappelant que la dernière commission rogatoire internationale du juge Ramael qui date de plus de cinq ans « n’est toujours pas exécutée ».
Pour Bachir, « l’usage du mandat d’arrêt international par le juge à l’encontre des cinq hauts responsables sécuritaires marocains (ayant une relation avec les faits) ne fait que traduire l’entêtement des autorités marocaines à protéger ces personnes ».
Selon lui, « il est temps que les actes des autorités marocaines traduisent les déclarations du roi du Maroc quant à son intérêt à la vérité sur la disparition de Mehdi Ben Barka ». Mehdi Ben Barka dissident marocain fondateur de l’Union nationale des forces populaires, devenues USFP en 1975, avait été arrêté le 29 octobre 1965 en plein Paris, par des policiers. Il n’a pas réapparu depuis et son corps n’a jamais été retrouvé.
Depuis des années, cette datte est commémorée simultanément à Rabat et Paris par la famille Ben Barka et des ONG et des militants des droits de l’Homme pour exiger la vérité sur la disparition de l’opposant marocain.
APS
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