Le Maroc a décidé de bloquer complètement l’accès au camp de Gdeim Izik, où 40 000 Sahraouis vivent désormais sous leurs khaïmas. On ne laisse entrer personne, ni même pour porter eau et vivres. Les Sahraouis sont obligés, depuis mercredi, de boire l’eau non potable d’un vieux puits qui se trouve dans l’enceinte du camp. La situation humanitaire peut se compliquer beaucoup. Chronique depuis Gdeim Izik.
Avec les heures qui passent, les choses se compliquent davantage ici, dans le camp de Gdeim Izik. L’armée marocaine a complètement bloqué l’accès et ne laisse personne entrer, ni même pour porter des vivres et de l’eau potables. En fait, plusieurs Sahraouis tentent d’entrer à pieds, esquivant l’unique autoroute d’entrée, farouchement contrôlée par les soldats marocains, mais sont interceptés et obligés à rebrousser chemin.
Cette fermeture totale du camp a obligé les Sahraouis établis là de se mettre à boire l’eau d’un puits qui s’y trouve, ce qui pourrait trop aggraver la situation humanitaire de milliers de personnes, parmi lesquelles se trouvent des personnes âgées et des enfants.
Ce nouveau retournement de la situation est, pour les Sahraouis de Gdeim Izik, “un tentative de déstabilisation de plus de la part du Maroc”. Le comité de négociation créé à l’intérieur du camp, avec qui nous avons parlé, a déjà observé que, dans ces conditions-là, “il n’y a rien à négocier et nous ne démonterons pas les tentes”.
En attendant, à quelques 15 kilomètres d’ici, dans la cité de Laâyoune, le Maroc a finalement autorisé l’entrée de neuf journalistes espagnols. Cependant, la tentative de certains d’entre eux d’accéder au camp a été rejetée, par l’armée marocaine, dans le premier des cinq points de contrôles qu’il faut traverser.
Guinguinbali, 27/10/2010
Be the first to comment