Laayoune assiégée par les forces coloniales Marocaines

Des vidéos et des photos diffusées par la télévision espagnole (RTVE) montrent clairement la situation, en dégradation perpétuelle, dans les camps de Gdaim Izik où les forces policières de Mohamed VI harcèlent les populations.

L’exode collectif des populations sahraouies à El Ayoun occupée, capitale du Sahara occidental, se poursuit. Un nombre important de personnes afflue continuellement vers les campements de protestation installés à l’extérieur de la capitale. Celle-ci, apprend-on, vit sous un extrême état de siége. Des patrouilles de la gendarmerie marocaines épaulées par l’armée et les forces de police encerclent les campements de Gdaim Izik d’un mur de sable érigé ces derniers jours pour, précise-t-on, isoler la ville du monde extérieur. Des vidéos et des photos diffusées par la télévision espagnole (RTVE) montrent clairement la situation, en dégradation perpétuelle, dans les camps de Gdaim Izik où les forces policières de Mohamed VI, les hélicoptères harcèlent les populations.

Selon les derniers chiffres présentés par le haut responsable sur le camp au Codapso, il y aurait plus de 8000 tentes et plus de 36000 personnes installées dans le camp de Gdaim Izik à 12 kms à l’est de El Ayoun. Les ONG internationales n’ont nullement le droit de se rendre sur les lieux afin d’apporter assistance médicale et autres aide notamment en nourriture et eau. Hormis les quelques associations sahraouies des villes occupées, aucun approvisionnement en médicament et nourriture n’est possible, a-t-on rapporté des lieux. Toutefois, un convoi de 32 véhicules chargés de produits alimentaires appartenant à des Sahraouis du secteur de l’éducation à El Ayoun, ont pu envoyer de l’aide aux personnes déplacées dans les campements de protestation, a-t-on appris, hier, des associations de défense et de soutien au peuple sahraoui. Le comité pour la défense du droit à l’autodétermination pour le peuple du Sahara Occidental condamne fortement cette répression féroce des forces coloniales marocaines contre une population désarmée. Dans ce sens, il lance un appel à la communauté internationale à intervenir pour faire pression sur le Maroc afin de l’amener à respecter les droits civils et politiques des Sahraouis sur leur propre terre.
Par : Massinissa Benlakehal
Le Midi Libre, 28/10/2010

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