Union du Maghreb arabe / Le délire du roi du Maroc

Le roi Mohamed VI a encore une fois, fait montre de délire en accusant l’Algérie, sans la nommer  de bloquer la construction de l’Union du Maghreb arabe (UMA), oubliant que c’est son régime qui est le principal obstacle à ce noble objectif chanté par les peuples de la région.
Dans une contribution à l’ouverture d’un Forum économique Mondial pour la région de l’Afrique du Nord et du Moyen Orient qui se tient à Marrakech, le roi Mohamed VI a affirmé que pour la “construction du Maghreb qui reste bloquée par des plans hégémoniques”. 
Il fait clairement allusion à l’Algérie dans cette histoire qui apporte son soutien à la  lutte du peuple sahraoui pour son droit reconnu par les Nations unies à l’autodétermination. Bien entendu, si l’Algérie contre tout principe universel du droit des  peuples de disposer de leur destin, se met à soutenir la “marocanité” du Sahara occidental au lieu et place du peuple sahraoui, le roi et ses sujets les plus grincheux envers Alger, tournent aussitôt la veste pour affubler l’Algérie de tous les attributs bienveillants.  
Pour Mohamed VI, “l’intégration souhaitée par les peuples de la région et dictée par l’esprit du temps se heurte à des plans hégémoniques et à des écueils politiques rendus pourtant obsolètes avec la fin de la guerre froide. C’est le cas notamment de l’Union du Maghreb Arabe qui reste l’otage de calculs étriqués liés au conflit artificiel suscité autour du Sahara marocain”. Poursuivant dans ses errements, le souverain a affirmé que son pays a présenté “une initiative audacieuse pour régler le conflit régional suscité autour de la marocanité de notre Sahara”, ajoutant que “la plus haute autorité marocaine (lui) qui a souligné que cette proposition, présentée depuis avril 2007, n’a cessé de bénéficier du soutien croissant de la communauté internationale, ainsi que de l’appui du Conseil de sécurité, vu son caractère sérieux et sa crédibilité, et compte tenu de son respect des normes démocratiques internationalement admises dans ce domaine”. 
Il faut rappeler qu’à part la France dont on dit qu’elle n’est jamais sortie du Maroc, aucun autre pays respectable n’a apporté son soutien à cette proposition marocaine qui assimile de facto, un peuple à un autre, sans son consentement préalable. La  France avait bien essayé de mettre en oeuvre cette tactique colonialiste en Algérie en voulant assimiler le peuple algérien, qui réclamait son droit à l’autodétermination. Elle avait échoué. De même que le Maroc qui va échouer à le faire avec le peuple sahraoui, tôt ou tard. Et aujourd’hui, si l’UMA n’arrive pas à avancer c’est à cause de l’intransigeance de Rabat à se plier à la volonté de la communauté internationale sur la question du Sahara occidental. Cette intransigeance dicte à Rabat de ne pas s’associer aux initiatives des autres pays de la région qui vont dans le sens de la construction de l’ensemble maghrébin. Toutes les actions entreprises dans ce sens, depuis 1994 ont été sabordées par le Maroc, qui casse toute initiative tant que son objectif de s’accaparer le Sahara occidental n’est pas réalisé. On affirme que l’inertie dans laquelle est plongée l’UMA, par la faute du Maroc, “fait perdre à la population maghrébine, estimée à 90
millions d’âmes, plus de 30 milliards de dollars en termes d’échanges et de coopération économique”. Cela est vrai. Il y a également que la poursuite de l’occupation du Sahara occidental par le Maroc fait perdre chaque année au peuple marocain des milliards utilisés dans l’entretien des contingents militaires stationnés le long du mur de séparation de ce territoire occupé.
Salim Ouali
Le Citoyen, 27/10/2010

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