Le Maroc enterre en cachette le jeune mort d’El Aaiun pour empêcher une escalade de la tension.

Des sources proches de la famille du jeune sahraoui mort d’une balle de la police marocaine lorsqu’il essayait de rejoindre le camp de la protestation de Gdeym Izik ont raconté que le père de la victime a reçu la visite de deux agents en civil qui lui ont demandé de les accompagner et l’ont amené au cimetière où son fils a été inhumé, non loin de celle de Hamdi Lembarki, un autre sahraoui décédé sous les coups de la police de sa majesté en 2007. Ont assisté aussi à la cérémonie deux mercenaires sahraouis corrompus par l’administration coloniale. L’un parent de la victime et l’autre chef de sa fraction tribale. Les deux mercenaires ont été fortement réprimandés par la population pour cet acte ignoble qui n’a aucun respect pour les sentiments de la famille du martyr.

Cela arrive au moment où l’envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara Occidental vient de quitter la capitale du Maroc après une quatrième tournée dans la région en quête d’une « solution basée sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination », selon ses propres termes.

Cette visite et la protestation sociale sahraouie ont créé un climat de tension à Rabat qui peut avoir de graves répercussions sur la population civile sahraouie qui appelle la communauté internationale à la protection de leur intégrité physique et morale. Le blocus médiatique est un mauvais présage. Des journalistes espagnols ont été empêchés de rejoindre les villes sahraouies. Les réactions violentes ont déjà abouti à un mort et des dizaines de blessés.

L’ONU, Ban Ki-moon, Christopher Ross et le Conseil de Sécurité vont-ils continuer leur silence sur les atrocités marocaines?

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