Des dizaines de colons marocains et policiers en civils s’installent à Gdeim Izik pour provoquer l’intervention des forces armées

El Aaiun (territoires occupé), 15/10/2010 (SPS) Des dizaines de colons marocains et des policiers en civils se sont installés dans la nuit du dimanche au camp de Gdeim Izik près d’El Aaiun (capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc) pour « provoquer et justifier » l’intervention des forces armées et incendier les « khaima » (tentes) de fortune qui abritent plus de 20.000 sahraouis, sortis en dehors de la ville depuis le 9 octobre dernier pour protester contre leur condition de vie sous l’occupation marocaine, a rapporté le quotidien espagnol ABC dans sa livraison du lundi.

« Une caravane de 30 véhicules transportant des familles est rentrée dans le camp s’en être autrement inquiétée par le poste de contrôle des forces armées marocaines et se sont installées dans le camp déplaçant avec eux des bidons d’essence et des drapeaux sahraouis bien que les forces de sécurité marocaines aient interdit d’exhiber les couleurs nationales sahraouies », a indiqué le journal, qui cite un activiste mexicain, Antonio Velázquez, sur place depuis une semaine, joint au téléphone.

M. Valasquez a précisé que les colons « cherchent à provoquer l’intervention des forces de sécurité » et a alerté sur la possibilité d’utiliser l’essence pour incendier les « khaima » installées en plein désert », selon le quotidien madrilène.

« La situation est grave, parce que l’armée empêche l’entrée de nourriture et de l’eau dans le camp, a dit le citoyen mexicain qui, avec Mme Isabel Velázquez (espagnole), sont les seuls étrangers actuellement dans le camp.

M. Velazquez a indiqué que la dernière initiative des forces de sécurité marocaine est « la levée d’un mur de terre autour du camp avec des bulldozers, précisément à empêcher l’entrée des nourritures et éviter que d’autres Sahraouis puissent se joindre à la manifestation ».
« Il y a un hélicoptère qui survole le camp en permanence. Dans la soirée, il ne nous laisse pas dormir. D’autres hélicoptères et des petits avions survolent les lieux pour l’intimidation en simulant des atterrissages sur les khaimas. Les troupes au sol entrent aussi dans la nuit pour harceler les campeurs », a-t-il dit.
« La tension est à son paroxysme depuis la mort d’un jeune sahraoui de 14 ans fauché par les tirs de mitraillette avec sept autres de ses compatriotes, blessés graves, actuellement isolés dans un hôpital militaire à El Aaiun », a indiqué à SPS l’un des coordinateurs de l’administration du camps. (SPS)

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