Le président sahraoui interpelle à nouveau lONU

Droits de l’homme au Sahara occidental
Le président sahraoui interpelle à nouveau lONU

Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a appelé le Haut-commissaire de l’ONU pour les droits de l’homme, Mme Navanethem Pillay, à prendre les mesures qui s’imposent pour aider et protéger les populations sahraouies dans les territoires occupés du Sahara occidental, a rapporté mardi l’agence SPS. Ces populations sahraouies, sorties des villes occupées en exode massif pour protester contre la répression et la marginalisation exercée par le Maroc à leur encontre, se sont installées depuis plus de deux semaines à Gdeim Izik, près de la ville d’El-Ayoun, dans des camps qu’elles ont baptisés Camps de l’indépendance, indique l’agence sahraouie. 

Elles (les populations) sont privées d’eau, de nourriture et de médicaments, situation qui risque de déboucher sur une catastrophe humanitaire, a averti M. Abdelaziz dans une lettre à Mme Pillay. Il devient de plus en plus urgent de prendre toutes les mesures à même de garantir la protection des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental à travers la mise en place d’un mécanisme onusien à cette fin, ainsi que l’exercice de pressions et la prise de sanctions contre le Maroc pour l’amener à appliquer les résolutions onusiennes devant permettre l’organisation d’un référendum d’autodétermination libre, juste et régulier pour le peuple sahraoui, a ajouté M. Abdelaziz. 

Cette protestation populaire pacifique contre les conditions de vie misérables et intolérables, que les Sahraouis endurent depuis 35 ans sous l’occupation marocaine, exprime fondamentalement leur rejet de cette occupation et confirme leur attachement au droit légitime du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance que lui confère la Charte et les résolutions de l’ONU, a-t-il souligné. Nous vous demandons, instamment, d’intervenir pour garantir la protection et la sécurité de ces citoyens exilés et obliger les autorités marocaines de cesser la répression, les intimidations et le siège imposés à ces citoyens sans défense, a affirmé le président sahraoui.
Liberté, 21/10/2010

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