Casablanca (Maroc), 16/10/2010 (SPS) « Le gouvernement espagnol viole le droit international en déniant le peuple sahraoui de son droit légitime à l’autodétermination », a déclaré vendredi, la militante sahraouie des droits humains, Aminetou Haidar à la presse.
Mme Haidar, présidente du Collectif sahraoui des défenseurs des droits de l’homme (CODESA), a reproché à l’Espagne de « ne pas avoir assumé sa responsabilité morale envers le peuple sahraoui ».
« Cette affaire n’est pas juste », a-t-elle dit, appelant le Maroc à « corriger son erreur » et la libération des militants sahraouis.
« Je n’ai aucun problème avec le peuple marocain ni avec le Maroc en tant que pays, le problème réside dans l’occupation illégale du Sahara occidental, ou celui qui dénie le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui », a-t-il assuré.
« La police marocaine me suis depuis mon arrivée à l’aéroport de Casablanca, mais je trouve cela normal, je me suis habitué », a-t-elle ajouté.
En plus de Mme Haidar, des dizaines de militants sahraouis de renom, dont des anciens prisonniers politiques et des disparus sahraouis se sont déplacés du Sahara Occidental vers Casablanca pour prendre part au procès de sept militants, dont Degja Lechgar, Yahdih Etterrouzi, Saleh Lebeihi et Rachid Sghair, en liberté provisoire depuis quelques mois.
Ali Salem Tamek, vice-président du CODESA, Brahim Dahane, président de l’Association sahraouie des victimes des graves droits de l’homme (ASVDH) et Hamadi Naciri, militante sahraouie de la ville de Smara (Sahara occidental), croupissent toujours dans la prison marocaine de Salé.
Les sept militants sahraouis ont été arrêtés en octobre 2009 par les autorités marocaines à l’aéroport de Casablanca, à leur retour d’une visite familiales aux camps des réfugiés sahraouis.
Le procès a été ajourné jusqu’au 5 novembre dernier, un report qui a été attendu par la plupart des observateurs internationaux dont des avocats espagnols même avant l’ouverture de l’audience, selon la même source. (SPS)
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