Londres.- Amnesty International a demandé hier aux autorités marocaines de libérer immédiatement et sans conditions les trois activistes sahraouis qui vont être jugés suite à leur visite aux camps de réfugiés administrés par le Front Polisario en Algérie.
Le jugement de ces activistes – Brahim Dahan, Ali Salem Tamek et Ahmed Naciri- a débuté aujourd’hui à Casablanca. Ils sont accusés de « atteinte à la sécurité interne » du Maroc. Yahdhi Tarrouzi, Saleh Leboihi, Degja Lachgar et Rachid Sghir qui avaient été relâchés provisoirement.
« Il est tout simplement inacceptable que les autorités marocaines inculpent ces sept personnes, parmi lesquelles se trouvent des défenseurs des droits de l’homme et des ex-victimes de disparition forcée, pour visiter librement et ouvertement les camps de réfugiés et rencontrer des membres du Front Polisario », a déclaré Malcolm Smart, directeur du Programme d’Amnistie Internationale pour le Proche Orient et le Nord de l’Afrique.
« Brahim Dahane, Ali Salem Tamek et Ahmed Nasiri se trouvent depuis plus d’un an emprisonnés par des actions qui ne représentent que l’exercice pacifique de son droit à la liberté d’expression et d’association. Les charges contre eux ont une motivation politique claire et doivent être immédiatement retirés. Ces procès ne doivent pas continuer. »
Le communiqué d’Amnesty International incluse une note destinée aux médias dans laquelle compare le cas des trois sahraouis à celui de Moustafa Salma et que leur « similitude démontre une fois encore l’importance d’inclure une composante d’observation de la situation des droits de l’homme dans le mandat de la MINURSO afin de protéger la population affectée, étant donné que le Front Polisario et le Maroc s’accusent mutuellement d’exploiter à des fins politiques les motifs de préoccupation en matière de droits humains ».
Source : Amnesty International, 14/1/2010
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