Un ressortissant algérien vivant en France a été arrêté au niveau du port d’Alger alors qu’il s’apprêtait à embarquer dans un bateau à destination de la France.
Le véhicule était bourré de drogue. Il s’agissait de plus de 55 kilogrammes de résine de cannabis qu’il s’apprêtait à exporter d’une manière illégale vers l’Europe. Après avoir interrogé le mis en cause, ce dernier a révélé aux enquêteurs qu’il travaillait au sein d’un réseau de trafiquants de drogue international. Il a cité aux enquêteurs de la brigade anti-stupéfiants deux de ses chefs. Il s’agit de deux autres franco-algériens vivant à Limoges, en France. Ces derniers répondant aux initiales de M. Farid et de B. Mustapha ont chargé l’accusé principal dans cette affaire de transporter la marchandise prohibée et de la faire parvenir en Europe à bord d’un véhicule utilitaire.
Les faits de cette affaire remontent à avril 2008 lorsque le mis en cause a été appréhendé au niveau du port d’Alger en possession d’une grande quantité de drogue qui était réservée à l’exportation. Au cours de son premier interrogatoire, K. A. Abdelkader qui est l’accusé principal dans cette affaire, a indiqué aux éléments de la police judiciaire chargée de l’interroger que sa mission était juste de faire traverser la drogue vers l’autre rive de la méditerranée. Il a révélé aux enquêteurs que les deux autres accusés étaient chargés de transporter la drogue depuis le Maroc à bord du même véhicule dans lequel il avait été arrêté. Ils ont réussi à franchir tous les barrages des forces de sécurité des deux pays à savoir du royaume chérifien et de l’Algérie.
Ils ont traversé tout l’ouest algérien pour arriver à la capitale. Une fois à Alger, les mis en cause ont remis la voiture avec la marchandise qui était dedans au troisième membre du réseau pour tenter de la transmettre aux autres membres du réseau en Europe. Ce dernier a indiqué qu’il devait avoir en échange la voiture en question en plus de 8 000 euros pour sa collaboration avec les trafiquants de drogue. Sauf que les forces de sécurité de la brigade anti-stupéfiants exerçant au niveau du port d’Alger ont déjoué cette opération et ont arrêté le mis en cause dans cette affaire pour le traduire ensuite en justice. La mise sur écoute des numéros des portables des trois accusés a prouvé que ces derniers étaient bel et bien en contact les uns avec les autres. Une autre preuve a été présentée également par la PJ, à savoir : les mandats envoyés par les membres du réseau pour le mis en cause. Il s’agissait du mandat de 200 et de 300 euros. Le procureur de la République a requis des peines de prison à perpétuité par contumace.
Par Salah Harirèche
Le Jour d’Algérie, 14/10/2010
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