Selon le journal El Mundo, un nombre important de membres des Forces de Sécurité de l’Etat espagnol partage le malaise généré par la « politique molle » de Zapatero. La prémisse initiale de « ne pas mettre en danger les vies » des otages énoncée par Moratinos avec le bateau Playa de Bakio est une erreur puisque « il dit aux ravisseurs dès le premier moment qu’on ne va rien faire ».
Cette politique a été matérialisée en deux images qui ont spécialement irrité ce groupe : L’une, celle des coopérants enlevés souriant à côté de leur ravisseur en train d’être libérés; et l’autre celle de Roque Pascual avec le poing en haut célébrant sa mise en liberté lors de leur arrivée à Barcelone.
Un autre élément critiqué par ce groupe des Forces de Sécurité était la manière de faire les paiements. Félix Roldan a comparu devant la Commission de Dépenses Réservées et a affirmé qu’on avait respecté la loi dans la libération de l’Alakrna, mais selon El Mundo, les agents qui ont porté l’argent en haute mer en hélicoptère ont mis leurs vies en danger en faisant leur avion atterrir à Mogadiscio, un des lieux les plus instables du monde, en pleine nuit.
Ce malaise est toujours d’actualité à cause de la politique molle avec le Maroc et ses abus et menaces dans la frontière. Alger a déjà informé au CNI du danger qui constituerait pour l’Espagne un Sahara Occidental contrôlé par un Maroc devenu puissance régionale. Il ne faut pas sous-estimer qu’un « Grand Maroc » puisse, dans le futur, manquer de la stabilité dont il jouit aujourd’hui.
Les services secrets espagnols ont alerté le Gouvernement sur une insistante coïncidence : Lorsque l’Espagne traverse une crise avec le Maroc, augmentent les menaces dans les réseaux jihadistes. Ainsi, depuis la dernière escalade de tension entre les deux pays les Forces de Sécurité ont détecté une hausse des appels en arabe pour récupérer les « villes occupées ».
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