L’adoption de la résolution sur le Sahara occidental a été suivie par l’annonce de la tournée qu’effectuera l’Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, dans la région à partir du 18 octobre en cours en vue de parvenir à un règlement au conflit du Sahara occidental. L’Emissaire de Ban Ki- moon mènera des consultations avec les parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc, et les Etats voisins, l’Algérie et la Mauritanie, et ce, en préalable de la prochaine série de réunions informelles prévues en novembre 2010.
Les débats de la 4ème Commission, chargée de la décolonisation ont vu l’intervention de l’ambassadeur permanent de l’Algérie à l’ONU, Mourad Benmehidi, qui a souligné qu’en Afrique, « le peuple du Sahara occidental attendait toujours de pouvoir exercer son droit à l’autodétermination dans des conditions de régularité, de liberté et de probité internationalement garanties », regrettant que la question du Sahara occidental soit une question de décolonisation qui « n’a pas été dûment menée à son terme ».
Le diplomate algérien a relevé que les Etats d’Afrique rassemblés au sein de leur organisation régionale et à l’ONU partagent cette conviction et ont oeuvré avec constance au rétablissement du peuple du Sahara occidental dans la plénitude de ses droits. « C’est-là tout le sens du message que l’Union africaine a voulu adresser au moment de la proclamation de l’année 2010, année de la paix en Afrique », a-t-il noté, soulignant que fidèle à son histoire et à ses engagements devant l’Afrique et devant la communauté internationale, l’Algérie tenait à réaffirmer « sa solidarité fraternelle, pleine et entière avec le peuple sahraoui et à l’assurer de son soutien indéfectible pour le recouvrement de tous ses droits légitimes, y compris son droit à choisir librement son destin au moyen d’un référendum lui permettant d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination ».
Le représentant algérien, s’appuyant sur la résolution 1754, adoptée en 2007 par le Conseil de sécurité qui a pour objectif de relancer les négociations « sans conditions préalables » en vue de sortir le conflit du Sahara occidental de l’impasse, souligne que cette « résolution reposait sur un équilibre nécessitant qu’une égale attention soit accordée aux propositions respectives du Maroc et du Front Polisario », observant qu’ « il était bien connu que des divergences d’interprétation sur la finalité des négociations ont accaparé tous les efforts lors des quatre premières séries de négociations formelles ».
Rappelant que l’Algérie avait participé à ces pourparlers « en tant que pays observateur et voisin, conformément aux termes de référence établis par le secrétaire général, et elle y a pris part pleinement consciente de ses responsabilités à l’égard des peuples de la région et convaincue que l’oeuvre de paix au Sahara occidental est dans l’intérêt de tous », Mourad Benmehidi précise que « l’Algérie continuera à apporter sa contribution à l’assainissement de l’atmosphère entourant les négociations entre les deux parties au conflit et à soutenir le secrétaire général et son Envoyé personnel dans leurs efforts visant à promouvoir une solution consensuelle, conforme à la doctrine des Nations unies en matière de décolonisation »
Sadek BelmehdiLe Midi Libre, 13/10/2010
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