Makhzen. Torture. Grima

Le titre (ci-dessus) résume les trois « synonymes », loin d’être originaux , qui détermineraient l’identité d’une personne qui parle du Maroc comme d’un pays à peu près normal. Sur un plan strictement psychanalytique c’est intéressant. Vraiment. Brève explication : si tu dis Royaume en lieu et place de Makhzen; bavure policière au lieu de torture; garde-à-vue au lieu d’enlèvement; sahara ou sud marocain au lieu d’occidental; de certains progrès malgré certaines régressions, alors tu es forcément en quête du graal, ou pour rester dans le vocabulaire limite primitif : tu ne rêves que de grima. En plus clair, d’être récompensé par le dit « makhzen » pour vivre tranquillement jusqu’à la fin de tes jours.

Simpliste et politiquement populiste. 

Un individu, même marocain, peut en fonction de ce qu’il est, choisir de parler de son pays comme il le conçoit sans rien attendre de ce dernier. La raison est assez simple (et non simpliste) : il observe le monde, compare ce qui s’y passe avec le lieu où il vit et ce qu’il est. Il est généralement conscient que son pays est loin d’être parfait et exprime une opinion non pas pour faire plaisir ou s’attendre à être récompensé, mais par conviction. Il a lu quelques livres, visité quelques pays et pas seulement les sites touristiques, constaté que même la misère est stratifiée dans le monde, compris qu’il n’y aurait pas de dictature du prolétariat, et non plus pas de lutte des classes, observé le repli identitaire qui touche à peu près tous les pays de cette petite planète où le gap entre riches et pauvres se creuse de plus en plus, que la liberté d’expression dépend de qui l’on est et de ce que l’on exprime, etc…et il se dit qu’il n’existe pas de pays idéal. 

En conclusion : autant vivre dans son pays ou ailleurs, cela n’a pas d’importance, en parler sans en avoir honte et surtout sans en attendre quoi que ce soit, parce qu’il n’existe une nouvelle fois pas de pays idéal. Peter Pan n’est qu’un adorable personnage fictif.

Voilà, c’est tout.

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