Le représentant du Front Polisario aux Nations unies, M. Ahmed Boukhari, a appelé jeudi les membres de lONU, et en particulier les membres de son Conseil de sécurité, à assumer leurs obligations quant au processus de décolonisation du Sahara Occidental et à la protection des droits de lhomme. «Les membres de lONU, et en particulier les membres du Conseil de sécurité, ont des obligations claires à remplir non seulement pour le processus de décolonisation, mais aussi pour la nécessité urgente dinstaurer un mécanisme permettant la protection et la surveillance des droits de lhomme au Sahara Occidental», a soutenu M. Boukhari lors de son intervention devant la 4e Commission de lONU chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation.
Cette commission de lONU auditionne depuis mardi dernier un grand nombre de pétitionnaires de plusieurs pays (Algérie, Etats-Unis, Europe, Afrique…) qui ont appelé au respect des droits de lhomme dans les territoires occupés du Sahara Occidental et à lorganisation dun référendum dautodétermination sous la supervision de lONU.
«En dépit de linjustice découlant de loccupation illégale de notre pays et de la répression brutale que pratique le Maroc dans les territoires occupés, nous navons jamais insulté lavenir. Cette région mérite la paix et la stabilité pour relever les défis économiques et de sécurité auxquels elle fait face. Doù la nécessité de résoudre ce conflit », a-t-il fait valoir.
Rappelant que lONU avait clairement établi que le peuple du Sahara Occidental avait le droit à lautodétermination, le représentant du Front Polisario a soutenu que, compte tenu de ce principe et après une guerre sanglante de 16 ans, le Front Polisario et le Maroc ont conclu un accord pour résoudre le conflit, en vertu duquel la solution est soit lindépendance, soit lintégration, et ce à travers un référendum organisé et supervisé par les Nations unies en coopération avec lUnion africaine (UA). Cette solution et la voie qui y mène ont été approuvées par le Conseil de sécurité en 1991, 1997 et 2003, a-t-il rappelé, en regrettant que le Maroc nait pas respecté ses propres engagements et obligations et a décidé de faire «dérailler» tous les efforts de lONU. «Mais en dépit de linjustice prolongée provenant de loccupation illégale de notre pays et la répression brutale pratiquée par le Maroc dans les territoires occupés, nous navons jamais insulté lavenir. Cette région mérite la paix et la stabilité qui sont nécessaires pour relever les défis économiques et de sécurité auxquels elle fait face. Doù la nécessité de résoudre le conflit du Sahara Occidental », a fait valoir le représentant du Front Polisario.
Sur ce point, il a souligné que «le Maroc, qui veut lannexion du Sahara Occidental à travers ce quil appelle la +proposition dautonomie+, estime que le processus de négociation en cours, dirigé par lambassadeur Christopher Ross, devrait servir uniquement et exclusivement à cette fin, et est allé jusquà déclarer publiquement que le Conseil de sécurité et la communauté internationale considéraient comme +sérieuse et crédible+ sa proposition».
Devant la commission onusienne de décolonisation, le représentant du Front Polisario a tenu à souligner que la position du Maroc était «totalement sans fondement» et que «ni le Conseil de sécurité ni lAssemblée générale nont affirmé que la proposition dautonomie était sérieuse et crédible».
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