Le représentant du Front Polisario auprès de lONU, Ahmed Boukhari, a lancé un appel au Conseil de sécurité afin dassumer ses obligations quant au processus de décolonisation du Sahara occidental ainsi que la protection des droits de lhomme.
Intervenant devant la 4e Commission de lONU chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation, le représentant sahraoui a affirmé que «les membres de lONU et, en particulier, ceux du Conseil de sécurité ont des obligations claires à remplir non seulement pour le processus de décolonisation, mais aussi pour la nécessité urgente dinstaurer un mécanisme permettant la protection et la surveillance des droits de lhomme au Sahara occidental».
Il a de ce fait rappelé qu»en dépit de linjustice découlant de loccupation illégale de notre pays et de la répression brutale que pratique le Maroc dans les territoires occupés, nous navons jamais insulté lavenir», en indiquant que cette région mérite la paix et la stabilité pour relever les défis économiques et de sécurité auxquels elle fait face.
LAlgérie solidaire
Les membres de la délégation algérienne invités à sexprimer devant la 4e Commission de lONU ont appelé au respect des droits de lhomme dans les territoires occupés du Sahara occidental et lorganisation rapide dun référendum dautodétermination.
Tour à tour, les représentants de lAlgérie ont exprimé leur inquiétude quant à la situation sahraouie. Tayeb Zitouni, maire dAlger-Centre et vice-président du Comite exécutif des cités et gouvernements locaux unis dAfrique (CGLUA), a rappelé que «le peuple sahraoui ne revendique rien dautre que lapplication immédiate de cette même résolution et réclame la possibilité de choisir librement son destin, sans subir aucune influence de quelque partie que ce soit».
Qualifiant cette situation de «non-droit», bâtie sur une «terreur généralisée et organisée», elle est caractérisée, dit-il, par une «spoliation effrénée des ressources naturelles du Sahara occidental, hypothéquant lavenir des générations futures».
Pour leur part, Saïd Ayachi, vice-président du Cnasps, Maya Sahli, juriste et professeur à lInstitut diplomatique et des relations internationales dAlger, et Noureddine Benbraham, commandant des Scouts musulmans algériens, ont plaidé le fait que le peuple sahraoui est «victime des pire violations des droits de lhomme» tout en regrettant que laide internationale est très insuffisante.
Les débats continuent toujours au sein de la Commission. Ainsi et après le groupe de Rio englobant les pays dAmérique latine, ce sont ceux dAfrique qui ont apporté leur soutien au droit des Sahraouis à lautodétermination.
Y. M.
Le Jeune Indépendant, 9/10/2010
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