Le plaideuse à l’ONU d’un responsable sahraoui

Le représentant du Front Polisario aux Nations unies, Ahmed Boukhari, a lancé  appelé jeudi dernier devant les membres de l’ONU et, en particulier, les membres de son Conseil de sécurité, un plaidoyer pour la cause sahraouie.

Il a à cet égard, appelé ces membres à «  assumer leurs obligations quant au processus de décolonisation du Sahara occidental et à la protection des droits de l’homme ». dans son intervention, Boukhari a indiqué que « les membres de l’ONU et, en particulier, les membres du Conseil de sécurité ont des obligations claires à remplir non seulement pour le processus de décolonisation, mais aussi pour la nécessité urgente d’instaurer un mécanisme permettant la protection et la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental ». 

Il faut rappeler que l4ème commission de l’ONU auditionne depuis prèsd’une semaine des de pétitionnaires de plusieurs pays (Algérie, Etats-Unis, Europe, Afrique…) qui ont appelé au « respect des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental et à l’organisation d’un référendum d’autodétermination sous la supervision de l’ONU ». Boukhari a estimé que « en dépit de l’injustice découlant de l’occupation illégale de notre pays et de la répression brutale que pratique le Maroc dans les territoires occupés, nous n’avons jamais insulté l’avenir », ajoutant que « cette région mérite la paix et la stabilité pour relever les défis économiques et de sécurité auxquels elle fait face. D’où la nécessité de résoudre ce conflit ». 

Il a par aileurs rappelé que « l’ONU avait clairement établi que le peuple du Sahara occidental avait le droit à l’autodétermination, le représentant du Front Polisario a soutenu que compte tenu de ce principe, et après une guerre sanglante de 16 ans, le Front Polisario et le Maroc ont conclu un accord pour résoudre le conflit, en vertu duquel la solution est soit l’indépendance, soit l’intégration, et ce à travers un référendum organisé et supervisé par les Nations unies en coopération avec l’Union africaine (UA) ». 

Pour le responsable sahraoui, « cette solution et la voie qui y mène ont été approuvées par le Conseil de sécurité en 1991, 1997 et 2003 », en regrettant que le Maroc n’ait pas respecté « ses propres engagements et obligations et a décidé de faire dérailler tous les efforts de l’ONU ». Pourtant, a-t-il dit, feu le roi Hassan II du Maroc, « rendant compte de l’illusion de sa politique expansionniste contre des pays voisins, avait déclaré en 1969 dans un discours à la nation, se demandant alors pourquoi nous obstinerions-nous à présenter le Maroc comme un pays intransigeant refusant de coexister avec aucun de ses voisins”. Pour lui, « depuis cette date jusqu’à octobre 1973, le Maroc reconnaissait devant l’Assemblée générale et le Comité spécial chargé de la Sahara occidental à l’indépendance qu’il a, toutefois, envahi deux ans plus tard ». Mais, a-t-il ajouté, « en dépit de l’injustice prolongée provenant de l’occupation illégale de notre pays et la répression brutale pratiquée par le Maroc dans les territoires occupés, nous n’avons jamais insulté l’avenir. 

Cette région mérite la paix et la stabilité qui sont nécessaires à relever les défis économiques et de sécurité auxquelles elle fait face. D’où la nécessité de résoudre le conflit du Sahara occidental ». Sur ce point, le responsable a souligné que « le Maroc, qui veut l’annexion du Sahara occidental à travers ce qu’il appelle la proposition d’autonomie », indiquant que « le processus de négociation en cours, dirigé par l’ambassadeur Christopher Ross, devrait servir uniquement et exclusivement à cette fin, et est allé jusqu’à déclarer publiquement que le Conseil de sécurité et la communauté internationale considéraient comme sérieuse et crédible, sa proposition ». Pour lui et « contrairement à ce que le Maroc revendique, le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale appuient, jusqu’à maintenant, l’idée fondamentale de référendum ». Boukhari a estrimé en outre que « si le résultat de ce référendum est l’indépendance, nous offrons alors au Maroc la possibilité de discuter des bases d’une relation bilatérale bénéfique dans les domaines économique et de la sécurité, et ce, comme un prélude à l’intégration du Maghreb ». La balle est ainsi dans le camp de Rabat, mais aussi de l’ONU qui néglige ses responsabilités.

Salim Ouali 
Le Citoyen, 09/10/2010

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