Les défenseurs des droits humains ne doivent pas être emprisonnés !

Stockholm, Suède, le 7 octobre 2010.

Les anniversaires sont pas tous une fête. Vendredi est le premier anniversaire de la détention de Brahim Dahane, qui a reçu lE prix Anger 2009 par le gouvernement suédois. Il a été emprisonné par les autorités marocaines, avec six autres sahraouis éminents défenseurs des droits de l’homme.

Quatre ont été libérés, mais Brahim Dahane, Ali Salem Tamek et Hammadi Naciri sont toujours détenus. Un an plus tard, la date de leur procès a été fixée, censé se dérouler à Casablanca le 15 octobre 2010.

Le Sahara occidental est la dernière colonie d’Afrique, occupé par le Maroc depuis les années 1970. Depuis 35 ans les Sahraouis manifestent contre l’occupation marocaine. L’ONU a déclaré que les Sahraouis ont le droit à l’autodétermination, déclaration qu’il est illégal d’exprimer au Maroc.

Les sept défenseurs des droits humains, qui ont été arrêtés il y a un an, sont accusés d’avoir nuit à la sécurité nationale lors d’une visite dans les camps de réfugiés sahraouis en Algérie.

Brahim Dahane, Ali Salem Tamek, et Hammadi Naciria ont été emprisonnés à plusieurs reprises pour leur engagement pour le droit sahraoui à l’autodétermination. Dahane a également été victime de disparition forcée. En prison, les prisonniers ont effectué une série de grèves de la faim pour attirer l’attention sur leur situation, dont l’une a duré 41 jours. La grève de la faim a pris fin après une discussion avec les autorités marocaines concernant le règlement de la situation.

Les défenseurs des droits humains ont droit à la protection et la sécurité. Le Maroc a signé le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et doit respecter le droit de chacun à travailler librement sur ces droits sans crainte de représailles. L’Union Européenne a aussi une responsabilité. Les lignes directrices de l’UE sur la protection des défenseurs des droits de l’homme stipulent que les défenseurs des droits ont un rôle clé dans la protection des droits de l’homme et que l’UE doit travailler activement pour contribuer à leur sécurité.

Nous allons suivre de près l’affaire contre Brahim Dahane, Ali Salem Tamek et Hammadi Naciria et nous soulignons l’importance que des observateurs internationaux assistent au procès. Nous sommes satisfait de ce que le procès n’aura pas tenu par la tribunal militaire comme indiqué précédemment et nous appelons le Maroc à assurer un procès équitable et transparent ouvert aux observateurs internationaux.

Nous appelons l’UE et le monde à prêter attention à la situation des défenseurs des droits humains et à aider à créer une pression pour leur libération !

Les premiers signataires de l’appel :
Anna Hedh, Member of the European Parliament, the Social Democratic Party Hans Linde, Member of the Swedish Parliament, Left, Party Annie Johansson, Member of the Swedish Parliament, Centre Party Jens Holm, Member of the Swedish Parliament, Left Party Hillevi Larsson, Member of the Swedish Parliament, the Social Democratic Party Fredrik Malm, Member of the Swedish Parliament, Liberal Party Olle Schmidt, Member of the European Parliament, Liberal Party Eva-Britt Svensson, Member of the European Parliament, Left Party Åsa Westlund, Member of the European Parliament, the Social Democratic Party
Eskil Franck, Director, The Living History Forum Cecilia Asklöf, Chairperson, the Swedish Section of The International Commission of Jurists Lise Bergh, Secretary-general, the Swedish Section of Amnesty International, Julia Finér, Chairperson, Emmaus Stockholm Elisabeth Lundgren, Secretary-general, the Swedish Fellowship of Reconciliation Jens Orback, Secretary-general The Olof Palme International Center Gertrud Rydén, United Nations Association, district of Värmland-Torsby The Solidarity Commitee at Jakobsbergs folkhögskola Jan Strömdahl, chairperson, The Western Sahara Association in Sweden The Western Sahara Action-network in Sweden 

Source : APSO, 7/10/2010

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