Béchar : Séminaire régional de formation sur la prise en charge des toxicomanes

Le séminaire est organisé conjointement par le ministère de la Santé et l’ONLCDT (Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie). Il est présidé par Mme Hadjira Lezzar, sous-directrice de la prévention à l’ONLCDT. Le but est de former des médecins chargés de la prise en charge des toxicomanes au niveau des différents centres qui vont ouvrir prochainement. Abdennouri Salah, directeur d’études, d’analyse et d’évaluation, a, dans son intervention, cité les paramètres de l’évolution de la situation de la drogue en Algérie et les efforts de lutte. Le trafic de drogue est un phénomène mondial (3 à 5% de la population mondiale consomme de la drogue, soit 200 millions de personnes), 5 millions de personnes sont atteintes du sida suite à la consommation de la drogue. 
 
La drogue la plus consommée est le cannabis (150 millions de personnes), suivi des psychotropes. L’interconnexion entre le crime, le trafic de drogue et les autres formes de criminalité organisée, telles que le terrorisme, le blanchiment d’argent, la corruption, l’immigration clandestine, est établie. On signale que c’est le deuxième marché économique mondial avec 500 milliards de dollars (après les armes, bien avant le pétrole), 50 milliards de dollars seulement sont consacrés annuellement par la communauté internationale à la lutte contre la drogue. Le rapport de l’ONUDC a montré qu’il y a 3 filières en Afrique : la culture, le trafic et la consommation. Le taux de prévalence très important est pour le cannabis, un véritable problème (34 millions de consommateurs). 
 
Le continent était épargné : pas de production, pas de culture et pas de consommation. Depuis 2004, la situation a changé. Le continent est attaqué par les trafiquants. Il y a culture de cannabis en Afrique, notamment au Maroc, il y a de plus en plus de consommation. Le continent est caractérisé par une augmentation significative de production et de consommation des drogues de synthèse. L’Afrique de l’Ouest est devenue une véritable zone franche de trafic de drogue. Abdennouri Salah dira que l’Afrique attire de plus en plus les trafiquants, le continent est utilisé comme zone de stockage et de transit des drogues. Les côtes africaines sont assiégées, en 2006 et 2007, 40 tonnes de cocaïne saisies en Europe ont transité par l’Afrique. Le transit du cocaïne devient une menace pour les gouvernements de l’Afrique de l’Ouest. 
 
L’Afrique de l’Est constitue une porte d’entrée pour l’héroïne (24 t consommées en Afrique et 120 t en Europe). Durant les 3 dernières années, il y eu stabilisation de la situation de la drogue en Amérique et en Europe et pas en Afrique. Désormais, cela représente un problème de sécurité, donc de développement. Le danger nous guette. C’est notre jeunesse qui est ciblée par le monstre permanent, le Maroc qui est le plus grand producteur de cannabis au monde. 230 % d’augmentation entre 2007 et 2008, dans la saisie de cannabis, 74 tonnes en 2009. Le cannabis est la drogue la plus consommée dans le monde suivi des psychotropes, un danger en évolution. 
 
L’Algérie, pays de transit depuis des années à destination de l’Europe via la frontière Est ou par les grands ports algériens. L’Ouest du pays est le plus touché par le trafic (48%), qui se fait par route, généralement à bord de 4X4 ou de camions. Tout cela se joue par des stratégies des trafiquants et la toxicomanie reste toujours une attitude vectorielle dérivative vers l’anti-social. D’autres spécialistes dans leurs interventions ont abordé des questions éthiques et déontologiques dans le domaine des adductions, des modalités de prise en charge des toxicomanes ainsi que les troubles du comportement et les risques de l’usage des drogues.
Mohammed Smaïl
La Nouvelle République, 7/10/2010

1 Commentaire

  1. Lephénoméne de la drogue dans les pays musulmans pose un grand problème aux générations futures.Quelle est la saveur que ces gens trouvent dans la drogue? Au lieu de faire de bonnes actions dans leur vie , ils s'adonnent à ce poison . Les gouvernants des pays musulmans doivent à tout prix lutter sévèrement contre ce fléau social destructeur de la morale arabo-islamique.

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