Selon l'acteur Willy Toledo : L'Espagne complice de la répression marocaine

L’acteur espagnol,Willy Toledo, a accusé le gouvernement Zapatero d’être complice et un collaborateur nécessaire de « terrorisme d’État » exercé par le Maroc au Sahara Occidental, dans une conférence de presse qu’il a tenu vendredi à Tenerife au retour d’une escale à El Ayoun où il été sauvagement violenté par les forces d’occupation marocaines. 

« Le gouvernement espagnol est complice et collaborateur nécessaire du terrorisme d’état qui est exercé contre nos frères sahraouis », a dit W.Toledo qui a été agressé dans la capitale sahraouie aux côtés de sept autres observateurs internationaux ayant accompagné un groupe de 24 activistes sahraouis de droits de retour d’une conférence internationale tenue à Alger sous le thème « Droit des peuples à la résistance : cas du peuple sahraoui ». « Au Sahara Occidental il est en train de se produire le plus méprisable des terrorismes d’État. 

Les pays qui abritent ou occultent ces attitudes du gouvernement marocain sont des partenaires complices ou nécessaires au terrorisme d’État », s’est indigné W. Toledo, qui souffre d’une fracture à la main lors de cette intervention brutale de la police marocaine à l’aéroport de la Capitale sahraouie occupée. L’acteur espagnol a en outre relaté sa participation à une marche silencieuse aux côtés d’une centaine de Sahraouis, la bouche recouverte d’un ruban. Une attitude qui « a laissé perplexe la police », précisant qu’il s’agit d’une « nouvelle méthode de lutte qui a donné ses fruits ». Ce fut « un silence poignant qui a duré environ 30 minutes », a-til ajouté. 

Pour W.Toledo, « c’était une victoire aussi bien la manifestation silencieuse que l’entrée à El Ayoun de 73 militants sahraouis, en provenance d’Alger, qui indiquent sur leurs cartes d’entrée la nationalité sahraouie sans être nullement inquiétés par la police. C’est la plus grande victoire qu’ils ont obtenue ces jours-ci », s’estil félicité. L’acteur espagnol, qui a interprété plusieurs films de renommée nationale et internationale, a estimé que « le Maroc a perdu, il n’a plus rien à faire parce qu’il n’y a pas un seul pays qui appuie sa politique au Sahara Occidental ». Désormais, selon Toledo, « il n’y a plus de retour en arrière, l’indépendance du Sahara Occidental est acquise. Nous pouvons profiter de la fin du régime criminel du Maroc », a-t-il martelé. 

Les forces de répression marocaines avaient agressé « sauvagement » mercredi dernier, des observateurs internationaux, dont les Espagnols, Carmelo Ramirez, conseiller municipal à Las Palmas de Gran Canaria, Mme « Maity » membre du Parti de la gauche unie de la région de Cantabrie, l’acteur, l’Uruguayen, José Morales, rappelle-t-on. À cet égard le président sahraoui Mohamed Abdelaziz a dénoncé,, auprès des Nations unies, «la violence et l’agressivité» de la police marocaine contre un groupe d’Espagnols et de Sahraouis à l’aéroport d’El Ayoun. Dans une lettre adressée au secrétaire Général de l’ONU,M. Abdelaziz a indiqué que des observateurs internationaux et un groupe de 24 militants sahraouis des droits humains, au retour d’une conférence internationale à Alger, ont été «violentés par des policiers qui étaient en attente à l’aéroport ». 

Les observateurs internationaux s’étaient rendus à El Ayoun lundi dernier avec un premier groupe de militants sahraouis de retour d’Alger, pour servir de «boucliers humains» contre d’éventuelles représailles marocaines. «Les autorités d’occupation marocaines persistent dans leurs pratiques de répression et de violations massives des droits de l’homme et continuent de plus belle les menaces et autres intimidations affirmées dans le discours du roi du Maroc le 6 novembre 2009 caractérisé par le chauvinisme et l’hostilité», a indiqué le président sahraoui. Devant cette énième aggravation, le Front Polisario rappelle une nouvelle fois l’urgente nécessite de doter la Minurso de prérogatives pour assurer la protection des droits de l’homme dans les territoires occupés», a alerté le président Abdelaziz. Il a enfin appelé à la libération immédiate du prisonnier politique Mohamed Yahia Iza Hafed et de tous les prisonniers politiques sahraouis et de révéler le sort de plus de 500 civils disparus et de 151 prisonniers de guerre sahraouis détenus par l’État marocain

M. B. 

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