La tension monte à El Ayoun Les provocations marocaines contre l’Algérie

Rabat, il faut le dire, ne cesse de cocher des tirs, envers l’Algérie en multipliant à chaque visite d’activistes des Droits de l’Homme internationaux dans les territoires occupés du Sahara Occidental, des déclarations incendiaires pour le moins « tendancieuses » et qui s’apparentent plutôt à de « provocations » qu’à de simples « hallucinations ». Pour le commun des observateurs, les « foudres » des forces marocaines, contre le peuple sahraoui ne servent qu’à de « prétextes » politiques afin de tenter d’impliquer l’Algérie dans l’échec des négociations entre le Maroc et le Front Polisario sur le projet d’autonomie du Sahara occidental. 
 
Cette subite cabale médiatique montée en toute pièce par le Maroc contre l’Algérie, ne tient pas route, dans la mesure où notre pays s’est toujours conformé aux processus onusien du règlement de la crise entre le Maroc et le Front Polisario. Dernier épisode de cette « folie » marocaine, les maisons des activistes sahraouis des droits humains à El Ayoun, ont été littéralement assiégés pour empêcher des réceptions populaires traditionnellement organisées au retour de leurs compatriotes et en l’honneur des observateurs étrangers qui les accompagnaient, a constaté le correspondant de la SPS. Toutes les rues menant à leurs maisons ont été bouclées. La tension est à son comble. Cela n’a cependant pas retenu ces populations d’organiser un sit-in devant la maison de M. Sidi Mohamed Lemjeid. Un groupe d’activistes sahraouis, venus d’Alger, était parmi ces populations. 
 
Pour rappel, mercredi dernier, des observateurs étrangers dont l’Espagnol, Carmelo Ramirez, conseiller municipal à Las Palmas de Gran canaria et l’Uruguayen José Morales ont fait l’objet d’usage de la force de la part des forces marocaines. L’acteur Willy Toledo a subi une fracture à sa main droite et s’est vu confisquer son téléphone cellulaire alors qu’il tentait de prendre des photos. C’est presque le même traitement qu’infligent quotidiennement les forces israéliennes, à des observateurs étrangers, venus couvrir à Ghaza, les atrocités que vivent des familles palestiniennes. 
 
D’un autre côté, le défenseur des Droits de l’Homme sahraoui, Mohamed Mayara, a été battu par les forces de sécurité du Royaume. L’ancien prisonnier politique El Mami Amar Salem a été arrêté et interrogé. Alors que Sidi Mohamed Deddech a été assiégé à son domicile. Autant dire que cette « descente punitive » des forces marocaines contre les activistes sahraouis, intervient dans un contexte politique international, en défaveur de la démarche du Royaume. Le comble, cette ébullition de la machine répressive marocaine, vient à la suite d’un rassemblement d’un groupe d’observateurs internationaux et de citoyens sahraouis, rentrés récemment d’Alger.

B.Kamel

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