Réda Malek : "les USA ont demandé l’aide de l’Algérie en échange d’un soutien à la cause sahraouie".

Invité au forum d’Ech-Chourouk, Réda Malek qui était ambassadeur aux Etats-Unis a révélé que le président Jimmy Carter avait souhaité à l’époque que l’Algérie joue le rôle de médiateur dans la libération des 52 diplomates américains enlevés par des étudiants iraniens.

Réda Malek, ancien ambassadeur d’Algérie à Washington a révélé que les États-Unis d’Amérique avaient demandé l’aide de l’Algérie à résoudre la question des otages américains enlevés en Iran lors de la révolution islamique en 1979 en échange d’un soutien de Washington à la cause sahraouie (conflit du Sahara Occidental qui oppose le Maroc et le Front Polisario, ndds).

Invité au forum d’Ech Chourouk Réda Malek qui était ambassadeur aux Etats-Unis au début des années quatre-vingt a révélé que l’ancien président américain Jimmy Carter avait souhaité à l’époque que l’Algérie joue le rôle de médiateur dans la libération des 52 diplomates américains enlevés par des étudiants iraniens.

Il a notamment déclaré: « Carter a demandé une médiation Algérie. Je lui ai répondu que allions réfléchir au sujet mais il revenu à la charge en me disant clairement :« aidez-nous à résoudre ce problème et nous nous engageons à soutenir le Front Polisario dans son différend avec le Royaume du Maroc « 

L’ancien membre du HCE était aussi à l’époque chargé d’affaires de l’ambassade d’Iran aux Etats-Unis a évoqué à cette occasion l’isolement qu’il faisait l’objet après le succès de la révolution iranienne. Des milliers d’étudiants iraniens vivaient aussi des moments difficiles en raison de la nouvelle situation. C’est ce qui a amené l’Algérie à ouvrir une annexe à son ambassade à Washington en vue de résoudre les problèmes des ressortissants iraniens et surtout après que les autorités américaines aient fermés l’ambassade iranienne.

Réda Malek avait alors rencontré le président Iranien Mohamed Ali Rajaï et lui a offert sa médiation pour résoudre la question des otages, mais le responsable iranien a d’emblée rejeté l’offre au début, décrivant l’Amérique comme le Grand Satan préférant parler de la révolution algérienne. Toutefois, les conseils du diplomate algérien arriveront à convaincre l’Iran de ne pas s’isoler du monde et de respecter les avis de la communauté internationale.

Le lendemain, Rajaï a pris contact avec Réda Malek se déclarant prêt à traiter avec une médiation de l’Algérie. Les négociations ont réussi à aboutir au but recherché c’est-à-dire à la libération des otages américains. Sans le respect de l’Iran pour la révolution algérienne, ce processus aurait, d’après Réda Malek, échoué.

Par Mohamed Meslem version française M.-C.L.

Echourouk Online, 29/9/2010

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