Le jeu trouble du Mali

Le Mali est revenu hier à la charge en tentant d’imposer l’introduction du Maroc au sein du comité lors du débat des chefs du renseignement du comité sur la méthode et les mécanismes de lutte contre AQMI au Sahel. Si tous les spécialistes de la lutte antiterroriste s’accordent à présenter le nord du Mali comme une base de repli pour les troupes de Belmokhtar et de Abou Zeïd, le Mali, qui a par ailleurs reçu des aides financières des Etats-Unis d’Amérique, d’Allemagne, d’Espagne, de Libye, de l’Union européenne et des différents organismes de l’ONU, ne cesse d’affirmer que son pays est «pauvre» et qu’«il ne peut assumer seul la lutte contre le terrorisme».  
Pour bénéficier encore des aides françaises qu’on promet plus conséquentes à l’avenir, il sous-traite, au bénéfice de la France, l’introduction du Maroc au sein du comité d’état-major opérationnel conjoint. Hier, ce pays est encore revenu à la charge, en tentant d’imposer, lors du débat des chefs du renseignement du comité sur la méthode et les mécanismes de lutte contre AQMI au Sahel, l’introduction du Maroc à ce comité. Selon l’AFP basée à Bamako, qui cite par ailleurs une source probablement malienne, le Mali avance l’idée que compte tenu de l’immensité du Sahel, d’autres pays comme le Tchad, la Libye et le Maroc «doivent intégrer le club». 
Si pour la Libye et le Tchad la question ne se pose même pas, car possédant tous deux des frontières avec les pays voisins du Sahel, le Maroc, qui est excentré au nord-ouest du continen, n’a aucun argument géostratégique à faire valoir et qui plus est ne possède aucune expérience en la matière. Cette source, parlant au nom de la délégation malienne, a fait également savoir qu’elle allait  aborder ce sujet lors de la rencontre des chefs du renseignement de l’Algérie, du Mali, du Niger et de la Mauritanie qui se tient depuis hier à Alger : «Nous allons faire la proposition». Il va de soi que l’Algérie qui insiste sur le fait que les problèmes de la zone doivent concerner essentiellement les pays de la zone, n’acceptera jamais une pareille proposition.  
L’Algérie avait déjà répondu aux protestations marocaines en expliquant que, sur le plan géographique et géostratégique, le Maroc «n’appartient pas à cette région» et qu’il n’est, de ce fait, pas concerné par la coopération sécuritaire et militaire. 

Les chefs du renseignement d’Algérie, de Mauritanie, du Niger et du Mali se sont réunis pour élaborer un centre commun de renseignement afin de lutter contre l’augmentation des actes terroristes dans la région du Sahara-Sahel.  Il y a accord «sur l’essentiel pour que le centre commun de renseignement soit basé à Alger», a indiqué à l’AFP un membre d’une délégation qui a participé à cette réunion.
Mahmoud Tadjer
Le Jeune Indépendant,  30/9/2010
Commentaire de Diaspora Saharaui :
La France vise, à travers l’infiltration du Maroc dans ces réunions, à saper le leadership algérien dans la lutte contre la mouvance contrebandiste.
En échange de sa fidélité à la FRance, le Maroc jouit de son soutien dans le conflit du Sahara Occidental. Bref, la France et le sionisme internnational ne veulent pas d’autre puissance que le Maroc dans la région.

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