Le Royaume chérifien applique la politique de deux poids deux mesures

Le Maroc procède au règlement du dossier des expropriations selon la politique de deux poids deux mesures.  Le royaume chérifien a bien affiché sa volonté  d’exclure les Algériens concernés par ce dossier  et qui ont été expropriés de leurs biens. Le secrétaire d’Etat  chargé de la communauté à l’étranger, Halim Benatallah, a abordé ce sujet lors de son passage, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale en soulignant que « les Algériens sont touchés par l’expropriation au Maroc ».

Mais pour le traitement de ce dossier, le Maroc fait la différence entre les Algériens et les Européens. « Les algériens n’ont toujours pas été indemnisés, contrairement aux Européens », a relevé le secrétaire d’Etat. Plus grave encore, le Maroc ne cesse d’instrumentaliser ce dossier. « Les autorités marocaines préfèrent faire de la propagande via des associations au lieu de trouver une solution à ce problème », a tenu à préciser  Halim Benatallah. Le secrétaire d’Etat est revenu, par ailleurs, sur la question de l’émigration clandestine, affirmant que son département s’apprête à rapatrier « 1000 algériens  se trouvant dans des centres en Grèce ».

Le phénomène de l’émigration clandestine  a pris de l’ampleur et c’est la Grèce qui fait plus parler d’elle ces derniers mois, où des Algériens ont été escroqués par des Turcs. Pour Halim Benatallah, la question de rapatriement des immigrés clandestins est « complexe et la grande difficulté réside dans l’identification des personnes qui prend des semaines, et c’est le cas en Espagne notamment ». En langage des chiffres, il estime que le taux de rapatriement ne dépasse pas 50%. Autre question soulevée, celle des sociétés de visa activant en Algérie. Le secrétaire d’Etat, Halim Benatallah, s’est montré intransigeant à leur égard, estimant qu’il est temps de « clarifier le statut de ces sociétés ».

Ces dernières, poursuit-il, « agissent sur un domaine de souveraineté, alors qu’elles ne sont que des sociétés à caractère commercial ». Une situation encouragée par un vide juridique et une législation obsolète. Halim Benatalla ne manque pas de soulever plusieurs interrogations, comme le fait de travailler sans autorisation du ministère des Affaires étrangère. 

« Je ne pense pas que ces société aient une autorisation du ministère des affaires étrangères » a-t-il dit. 

Pour ce qui est de la délivrance des visas par les ambassades européennes à Alger et les difficultés rencontrées par les citoyens algériens, le secrétaire d’Etat a souligné que  des négociations « bilatérales sont engagées avec les pays de l’UE » ajoutant que des « propositions ont été formulées concernant les visas de circulation des citoyens ». A propos de l’assassinat de la jeune Sara en Arabie Saoudite, il réaffirmé le soutien et l’accompagnement de son département  au père de la famille précisant que l’Algérie a demandé aux autorités saoudiennes de faire mieux  afin d’établir la vérité.

Abdelghani M.
Le Maghreb, 28/9/2010

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