Benatallah déplore le manque de volonté de dialogue du Makhzen

Algériens expropriés de leurs terres agricoles au Maroc
Benatallah déplore le manque de volonté de dialogue du Makhzen

Le secrétaire détat auprès du ministre des Affaires étrangères chargé de la Communauté nationale à létranger, M. Halim Benatallah, a déploré hier le manque de volonté de dialogue de la partie marocaine concernant le dossier des Algériens expropriés au Maroc. LAlgérie préfère agir dans un esprit de responsabilité par le canal gouvernemental, mais à lévidence, il y a de très mauvaises dispositions à dialoguer, a indiqué le secrétaire détat sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne, en réponse à une question sur les Algériens expropriés de leurs terres au Maroc.

Après avoir confirmé que les Algériens expropriés nont pas été indemnisés à ce jour, M. Benatallah a relevé que notre communauté dans certains pays devrait jouir des mêmes droits que les autres communautés étrangères. Il a précisé que ce fait nest pas nouveau et que le contentieux dure depuis des décennies. Le dossier reste ouvert avec les autorités marocaines, a-t-il déclaré.

Ainsi, la balle est dans le camp de la partie marocaine qui cherche à noyer le poisson comme en témoigne cette tentative daccorder une grande importance, ou du moins de mettre à hauteur du dossier des propriétaires algériens spoliés au Maroc, laffaire des Marocains expulsés dAlgérie en 1975 après léclatement du conflit du Sahara occidental après les mesures de représailles marocaines contre les ressortissants algériens vivant dans le royaume. 

En effet, une rencontre a été organisée récemment à Genève par des juristes marocains pour traiter les cas, estimés à 45 000, des Marocains renvoyés dAlgérie. Alors quil sagit en réalité de simples travailleurs dans différents secteurs, notamment lagriculture. La partie marocaine cherche à gonfler le dossier et le rendre similaire à celui des Algériens expropriés de leurs terres agricoles par Rabat. Cest loin dêtre comparable, car les Algériens sont propriétaires fonciers au Maroc, ce qui nest pas le cas de lécrasante majorité des Marocains expulsés dAlgérie. 

Ainsi, au lieu daccepter le dialogue dans le but de résoudre les différends en suspens entre les deux pays, comme le propose lAlgérie, le Maroc persiste dans sa politique jusquau-boutiste de tous les dossiers dont la conséquence est le blocage de toute la région.

Par : Merzak Tigrine

Liberté, 28/9/2010

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