Le Front Polisario a condamné la tentative du Gouvernement marocain dimpliquer un responsable de lONU dans la reprise des visites entre les familles sahraouies sans coordination avec la partie sahraouie dans une tentative de camoufler son intransigeance dans le blocage de ces visites depuis plusieurs mois, a indiqué samedi lAgence de presse sahraouie.
Le plus étonnamment, cest la complicité dun membre du personnel du HCR dans cette initiative étrange et déraisonnable, à tel point quil a pactisé unilatéralement avec la partie marocaine sans coordonner avec la partie sahraouie, a précisé lAgence citant un communiqué de presse du Coordonnateur sahraoui avec la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental, ndds), M. MHamed Khaddad. Nous avons été surpris le 17 Septembre 2010 par les préparatifs dorganiser léchange de visites sans coordination préalable avec la partie sahraouie par le responsable chargé de ce programme au sein du HCR, ce qui constitue une violation grave et flagrante des dispositions de laccord de 2004 entre le Front Polisario, le Maroc et le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR), a dit M. Khaddad.
Le responsable sahraoui a soutenu que cet acte irréfléchi, relève dune tentative de bloquer tous les efforts déployés pour la reprise des échanges de visites sur des bases humanitaires transparentes équitables et claires, sans ingérence des partis dans la létablissement des listes des bénéficiaires, déniant toute reprise de ces visites selon la seule volonté des autorités doccupation marocaine. Il a en outre relevé le droit du Front Polisario à obtenir les explications adéquates et les justifications convaincantes qui ont conduit à cette initiative suspecte et complice, ajoutant que son organisation ne permettra pas quon refuse à un citoyen sahraoui, enregistré dans les listes du Haut Commissaire pour les réfugiés, de bénéficier de ces échanges de visites.
Le Gouvernement de Rabat avait auparavant bloqué unilatéralement pendant une année (2005) ce programme déchanges de visites décidés en commun accord entre les parties depuis 2009 en août à Vienne. Les échanges de visites et de correspondances, le téléphone et les séminaires font partie dun programme des mesures de confiance qui a été accepté par les deux parties en 2003. Environ 10.500 personnes ont profité de ce programme de visites interfamiliales depuis 2004, alors que 31.000 personnes sont encore inscrites sur la liste dattente, selon la même source.
Le Citoyen, 25/9/2010
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