« Si l’UE voulait augmenter sa crédibilité auprès de l’Union Africaine, revoir sa position envers le dernier conflit colonial de l’Afrique serait un bon début « , écrit WSRW dans une lettre publiée aujourd’hui dans European Voice.
Publié dans European Voice
23 Septembre 2010
Voir la publication originale ici : Partnership in colonial times (2 Mo)
La vision de l’Union Européenne dun « partenariat de continent à continent » avec l’Union Africaine est signe d’un changement remarquable dans l’approche de l’Afrique par la Commission européenne («influences contradictoires de l’Afrique», 16-22 Septembre).
Mais comment la Commission va-telle constituer un capital politique avec l’Union Africaine (UA) quand elle entrave les décisions de l’UA? Comment l’UE peut soutenir l’occupation illégale de l’un des Etats membres de l’UA, être dans un partenariat de l’époque coloniale et croire que l’UA prendra sa voix au sérieux?
Cet État membre est la République Sahraouie le Sahara Occidental, qui est occupé par le Maroc depuis 35 ans. L’UA défend le droit du peuple Sahraoui à l’autodétermination.
C’est une position qui est tout à fait conforme au droit international. Il reflète l’avis de l’Organisation des Nations Unies, qui répertorie le Sahara Occidental parmi les Territoires Non Autonome du monde, qui sont les territoires non décolonisés. Cest le dernier conflit colonial de l’Afrique.
L’UE fait le contraire. Via des accords bilatéraux couvrant le territoire du Sahara Occidental, l’UE fournit au Maroc des millions d’euros. Il légitime par cela implicitement la revendication illégale et indéfendable du Maroc sur son voisin du sud. En choisissant de faire passer des intérêts économiques avant ses obligations juridiques internationales, lUE sabote l’UA et le processus de paix conduit par l’ONU.
En raison du conflit du Sahara occidental, le Maroc est le seul pays africain qui nest pas membre de l’UA. Pourtant, le Maroc a été le premier pays avec lequel l’UE a établi des relations de «statut avancé».
Si l’UE voulait augmenter sa crédibilité auprès de l’Union Africaine, revoir sa position envers le dernier conflit colonial de l’Afrique serait un bon début.
Sara Eyckmans
Western Sahara Resource Watch, Bruxelles
APSO, 23/9/2010
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